La promiscuité avec Ivy est intense, pour tes émotions contradictoires. Tu essaies d’instaurer une distance raisonnable, en reboutonnant ta chemise trouée, afin de reprendre le contrôle sur tes sens. Mais la Campbell s’approche à son tour, glissant ses doigts experts sur ton épiderme en le frôlant à peine, t’aidant à te rhabiller. Tu l’observes, humant son parfum entêtant. Elle t’enchante, Seheiah, telle la joueuse de flûte face au serpent. Et toi, tu danses, naïf. Ton comportement t’écœure tout autant qu’il te ravit. Pitoyable. Tu mets cela sur le compte de cette première fois, qui gravera ta mémoire. Pourtant, lorsque vos regards se croisent, tu ressens à nouveau cette alchimie. Elle s’approche si près que tu sens son souffle sur tes lippes. Tu entrouvres à peine ta bouche, haletant de désirs. Mais elle bifurque, écrasant ses lèvres sur ta joue avant de s’extirper vivement de sa position, fuyant ton corps qui se retrouve gelé, t’hébétant presque. Tu déglutis, sans te mouvoir, fermant tes paupières. Tu cherches à te souvenir, pour l’éternité, de ses instants éphémères envolés. Ta gorge se serre, indéniablement, mais tu chasses bien vite cette émotion inappropriée de ton corps. Tu inspires. Tu expires. Machinalement, tu te saisis alors de ton téléphone portable, te décidant à écrire à Mikkel. Il doit être informé au plus vite. Une fois cela fait, tu t’extirpes du bureau pour rejoindre l’étage inférieure où Ivy n’est plus accompagnée de Seth. Probablement dehors, il doit sûrement veiller au périmètre de sécurité. « Je t’attends dans la voiture. » te lance-t-elle avant de s’éloigner, encore une fois, ses talons claquant sur le sol. Tu remarques la veste du Colosse sur ses épaules, recouvrant sa robe moulante. Cela dit, tu saisis pertinemment que la tension étant retombée, vous devez reprendre vos places respectives. En parfait bras-droit de Mikkel, tu t’avances vers tes hommes de main, prenant la température, expliquant tes intentions avec précision, bien qu’ils fussent mis au parfum par Seth. Après cela, tu te décides à délaisser le club, désormais vidé de toute âme, t’engouffrant dans le véhicule. Tu rejoins la Campbell, qui est assise de l’autre côté et qui ne t’offre pas même un regard. Tu fais de même, observant toutefois son reflet dans la vitre teintée. La voiture démarre enfin. « Je veux être là demain. » lance-t-elle alors. Tu ne dis rien. Tu détournes ton visage. Elle t’imite et vos yeux s’entrechoquent à nouveau. « Laisse-moi t’accompagner. » te demande-t-elle, presque dans une supplique. Tu attends quelques instants, sentant les prémices d’une contestation interne à ton esprit. Tu frottes l’arrête de ton nez de ton pouce et de ton index, visiblement agacé. « Gadrel s’y oppose. » expliques-tu calmement, avant d’abaisser ta main et de la laisser retomber sur ta cuisse, ton regard s’agrippant à celui de l’Empoisonneuse. « Mais ce n’est pas lui qui décide, ce soir. » assènes-tu à haute-voix, espérant que cela fasse taire le contestataire de la soirée. Vraisemblablement, c’est le cas. Suffisamment pour que tu ne l’entendes plus et qu’il daigne retourner à son sommeil profond. « Ta requête est légitime, selon moi. » dis-tu, froidement, en haussant les épaules, avant que ton visage ne se positionne dans le sens de la route. La vitre vous séparant du chauffeur est levée, ce qui vous laisse le loisir de discuter en toute intimité. Tant mieux. « Essaie juste de ne pas le buter sans mon feu vert. Ce serait dommage qu’il meurt sans avoir donné les informations que je désire. » suggères-tu. Va-t-elle participer activement à la séance de torture ? Possible. Etant donné son caractère de feu, tu sais qu’elle ne t’écoutera pas si tu lui demandes d’être simple spectatrice. Cela dit, le choix lui appartiendra. Tout du temps qu’elle sait maîtriser sa fougue, tu toléreras sa présence et ses actions. Contrairement à Gadrel qui, lui, aurait tout fait pour la maintenir à l’écart. D’ailleurs, tu dois aborder un sujet épineux. « J’ai prévenu Mikkel pour la tentative de kidnapping. J’imagine que tu vas bientôt avoir de ses nouvelles. » souffles-tu, avant de tourner ton visage vers elle, restant le plus distant possible malgré les images encore vives qui se revenaient à toi. « Et avant que tu m’engueules : je n’avais pas d’autre alternative. Il valait mieux qu’il l’apprenne directement par moi plutôt que par quiconque de nos subalternes. Question de confiance. Mais je te rassure : je suis resté vague et je crois que je l’ai un peu calmé. Il ne devrait donc pas débarquer dans les prochaines heures. Du moins, je l’espère… Cela dit, je suis persuadé que sa kidnappeuse ne le laissera pas se dérober si facilement à sa surveillance. Elle n’est pas aveugle, contrairement à d’autres. » expliques-tu, adressant ta dernière phrase d’un coup d’œil rapide vers l’habitacle du chauffeur, c’est-à-dire Seth. Tu esquisses un léger sourire, reportant ton attention sur la blonde qui est, certainement, horripilée de ton action concernant son frère. « Ou peut-être que Mikkel est simplement moins doué que toi à ce jeu-là. » souffles-tu, plein de sous-entendus. Tu es persuadé que s’il l’avait vraiment voulu, ton frère d’âme serait déjà rentré chez lui. Quelque chose clochait dans son absence involontaire. Cela dit, tu évoquais également la capacité étonnante d’Ivy à fuir. Que ce soit envers Seth ou plus récemment envers toi. A croire qu’elle avait peur de quelque chose. Peut-être allait-elle te considérer comme la plus belle erreur de sa vie ? Certainement. Tu ne lui en tiendrais pas rigueur. Votre incartade était… déroutante.

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Pando

Tu lui fais une proposition, en demi-teinte, suggérant que sa présence ne soit nullement faite de spectacle. Elle est étonnée, depuis le départ, semble-t-il, que tu accèdes à sa requête. Tu n’ignores pas qu’elle a toujours été maintenue à l’écart des affaires de la Cosa Nostra. « Pour son bien » te dirait Mikkel. Cela dit, cette fois-ci était différente puisque l’attaque subie la visait essentiellement et exclusivement. Tu concevais donc qu’elle ait besoin de se rendre utile d’elle-même. « Tu t’en occuperas Seheiah, pas moi. Je pense que tu as une beaucoup plus grande expertise que moi en la matière… » admet-elle, reconnaissant tes talents indéniables. Tu étais né pour cela, après tout, et il serait effectivement idiot de penser que tu n’étais pas doué. Tu détournes ton visage, silencieusement, admirant son reflet flou dans la vitre teintée. « Sauf si tu me guides… » Tu te détournes de ta vision, espérant apercevoir une manifestation quelconque de son corps, hébété de sa suggestion. Mais rien. Elle reste de dos et tu ne peux apercevoir ce qui se lit dans son regard de braises. Tu reportes ton attention sur le devant du véhicule, songeur, avant de lâcher ta bombe : tu as tout déballé à Mikkel. La sentence ne tarderait pas à tomber, tu le sais. Pourtant, en tant que second du grand patron, tu ne peux indéniablement pas lui dissimuler la vérité plus longtemps, aussi désagréable soit-elle pour Ivy. « Putain Seheiah ! » gronde-t-elle. Vos yeux se harponnent à nouveau, tandis que tu observes les traits de son visage. Elle est agacée. Elle pestifère. « Déjà non tu ne l’as pas calmé (…) ni toi ni Gadrel n’avez fait mieux ! » Tu sens monter ta propre colère, tandis que ses propos déroulent sous sa langue affutée. Habile. Elle se rapproche, tentatrice, écourtant la distance entre vos deux corps, se penchant vers toi malgré une raisonnabilité. « Je suis effectivement très douée… Dans beaucoup de domaine… Dont tu n’as pas eu à te plaindre de ce que j’ai pu entendre… » se permet-elle-même, ravivant des souvenirs que tu aurais préféré enfouir à jamais dans un coin de ton esprit pour ne les ressortir que lorsque tu le déciderais. Mais non. Ils revenaient, encore et encore, pour hanter ton pauvre cerveau. Tu frémis de ce constat, tes yeux couleur de la nuit la fusillant de sa témérité. Ta jalousie, aussi, est piquée, puisqu’elle défend Seth tout en mordant Gadrel. Tu ne le supportes pas. Tu deviens rage, Seheiah. Tu te penches alors vers elle, d’un air mauvais, plus près que tu ne le voudrais puisque tu as omis de t’attacher au préalable. « Pauvre Seth… Vraiment, Ivy ? » souffles-tu, possessif. Vindicatif. Tu renouerais volontiers avec son corps pour lui rappeler à quel point ce malheureux bougre ne l’avait pas fait jouir, lui. Peut-être était-ce en cela qu’il était « pauvre », après tout. Mais imaginer qu’elle lui cède… Non. Impossible. Cela te détruirait tout autant que ton hôte. Tu sens les assauts de ta colère foudroyer ton esprit, parcourir tes veines. Tu n’es plus que fureur, Seheiah. « Dois-je te rappeler qu’en l’absence de Mikkel, c’est Gadrel qui doit gérer l’ensemble de l’Organisation et que oui, désolé de te l’apprendre, tu ne peux pas être le centre de son monde en cas de force majeure ? Encore moins lorsque tu lui dissimules des informations pourtant essentielles au maintien de l’équilibre précaire des membres de la Cosa Nostra ! Crois-tu sincèrement que ça lui a plu la manière dont tu l’as tenu à l’écart alors qu’il a dû gérer cette putain de crise ? Sais-tu seulement qu’il suffirait d’un rien pour attiser les convoitises de nos inférieurs et qu’ils seraient tous prêts à se damner pour prendre notre place, quitte à nous foutre une balle entres les deux yeux ? Tu crois qu’il se passerait quoi, Ivy, s’ils avaient appris que le Parrain est retenu prisonnier de la fille Solano, dans un lieu inconnu par ses plus fidèles, qu’il est en posture de faiblesse et que son subalterne est trop occupé à veiller sur ton joli petit cul plutôt que sur les affaires en cours ? » t’insurges-tu, totalement hors de toi, rapprochant encore plus ton visage du sien, tes yeux s’enfonçant dans ceux de la Campbell. Tu es au summum de ton agacement, Seheiah, parce qu’elle ne peut pas comprendre tous les enjeux de l’organisation. La faute à Mikkel, en prime, qui a toujours cherché à la protéger en la rendant aveugle ! Tu lui en veux terriblement de ce manquement-ci. « Pour le reste, oh oui tu es très douée ! Tu es affreusement douée, Ivy, tant et si bien que je vais avoir un mal de chien à ne pas songer à toi jusqu’à la fin de ma misérable existence ! » grognes-tu, pestiférant contre elle, sans te rendre compte que tu venais de lui avouer, à demi-mot, qu’elle t’attirait effroyablement et que tu ne rêvais plus que de renouer avec son âme.

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Pando

« Tu me prends pour une foutue conne Seheiah ? Désolée de ne pas offrir à Monsieur tout ce dont il a envie. Je ne suis pas une putain de plante verte restant dans un coin en attendant que ça se passe, allez bien vous faire foutre tous les deux ! » Tu pestifères de cette remarque, sentant le démon de la colère qui s’attise sous tes pieds, venant te submerger de ses flammes incandescentes. Ca brûle. Ca t’étripe. Tu as envie de tout envoyer valser autour de toi, de rage. Elle te gratte sous ton épiderme, cherchant à s’en arracher, tandis que tes yeux continuent de fusiller la trentenaire à la chevelure dorée. « Je connais l’organisation merci Einstein ! J’en connais les risques aussi, mais il me semble aux dernières nouvelles qu’aucun n’est venu prendre la place d’un Campbell… Failleriez-vous avec Mikkel à cet héritage ? » Elle te pique au vif. Tu grondes, intérieurement, de sa capacité à appuyer sur les boutons, d’endiguer les leviers un par un pour extraire toute ta colère. Tu souffles. Tu hésites même à lui coller une baffe, tant elle t’insupporte, cette petite idiote ! « Si je suis un tel fardeau Seheiah… Arrêtez simplement de surveiller mon « joli petit cul » a priori Seth y veille bien dessus ! » Connasse ! Elle ose prétendre que Seth viendra lui baiser son cul ? Fort bien ! Plus jamais aucun de vous deux ne la touchera plus ! Tu te le promets, intérieurement, Seheiah : elle pourrait crever la bouche ouverte que tu ne tiquerais plus. Tu voudrais même être l’investigateur de son dernier souffle. « Il ne te restera que ça Seheiah, ta mémoire, plus jamais ça n’arrivera. » Tu suffoques. Tu exultes ta haine profonde, se déversant de tes yeux jusqu’à son corps que tu rêves de meurtrir. Ta bouche s’entrouvre. Tu halètes, épris de tes démons internes qui te bouffent. Et, contre toute attente, ses lèvres implacables se posent sur les tiennes, dans un fracas qui te donnerait le vertige, t’arrachant un gémissement de surprise. Ses dents mordent ta chair et toi, tu éprouves un plaisir malsain à cela. Les prémices de ton excitation reviennent au galop, comme si elles n’attendaient que cela. Son corps se meut sur le tien et l’Empoisonneuse se glisse de manière à se retrouver à califourchon, attisant ton envie d’elle qui te submerge au creux de ton bas-ventre, tout autant que ton irrépressible sentiment de vouloir lui fracasser le crâne. Ta chair meurtrie saigne, se mélangeant à ta bouche, tandis que sa langue vient quémander la tienne. Sans pudeur, tu la lui offres, bien malgré toi, tandis que ses mains attrapent ta chevelure sombre. Les tiennes se posent dans son dos, remontent à sa nuque, jusqu’à ses cheveux dorés. Elle mord ta langue, fermement, ce qui t’arrache un grondement. Pourtant, au lieu de mettre un terme à cette funeste danse, tu sens ton érection revendiquer son corps. Tes doigts glissent sur sa veste, que tu ôtes indélicatement, avant de venir abaisser les bretelles de sa robe, dévoilant sa poitrine. Tes lèvres cessent leurs activités pour venir mordre ses seins, avec excitation. Tu remontes tes dents sur sa gorge offerte, t’aidant de ta main droite pour tirer sa tignasse en arrière, tandis que ton autre main continue de malaxer son sein, remontant à sa nuque. Tu desserres ton emprise, tes lèvres se collant sur les siennes, tes dents mordant sa bouche à peine cicatrisée, mélangeant vos deux sangs ensemble dans ce ballet macabre. Puis, en proie à ton excitation, tu glisses tes mains sur ton pantalon, défaisant tes boutons en toute hâte, laissant ton sexe dur en sortir. Tes doigts remontent alors les pans de sa robe pour dévoiler son intimité. Sans ménagement, sans quémander quoique ce soit, tu la pénètres alors avec force, gémissant de ce contact humide et chaud dévastateur. Tu reprends ton souffle, tandis que tu es entré en elle. Vindicatif. Vos yeux se happent et tu sens ton corps tout entier te brûler, ton palpitant accélérant sa coure effrénée. Tu as envie de la baiser jusqu’au plus profond de son âme, Seheiah. « Je te déteste… » souffles-tu contre ses lèvres, persuadé que c’est exactement ce qu’elle ressent. En dépit de ton animosité pour elle, tu ne peux te résoudre à t’extirper de ses cuisses. Alors, tu l’embrasses avec fougue, passion, tes mains caressant sa poitrine, sa nuque, ses cheveux, au gré de tes envies, revenant et repartant, tandis que tu débutes des mouvements de vas-et-viens puissant avec ton pénis, qui la prend d’assaut comme si elle était à toi. Comme si Belzébuth lui-même possédait ton corps, ta queue, et qu’il damnerait tous les démons du monde dans le but de vous assouvir l’un et l’autre, alors que les flammes de l’enfer vous consumaient avec délectation, léchant vos épidermes et vos âmes sombres.  

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Pando

Tu t’enfonces en elle, la réclamant corps et âme comme si tu en avais le pouvoir. Tu voulais la damner pour qu’elle soit tienne, désormais, et qu’elle ne puisse plus jamais jurer que par ton sexe entre ses cuisses. Ce sentiment violent, puissant, est effroyablement grotesque, puisque tu désirerais tout autant l’étrangler de tes dix doigts et la sentir suffoquer sous la pression que tu exercerais contre sa gorge délicate. Tu grondes, Seheiah, tel un animal enragé. Ta partenaire n’est pas en reste, niveau ressentiment exacerbé. « Je te déteste ! » persifle-t-elle entre ses dents, vos yeux se happant mutuellement dans cette danse macabre où aucun de vous deux n’en sortira indemne. Tu te vautres dans cette constatation, n’en faisant nullement cas, préférant te perdre dans les abysses infernaux plutôt que de renoncer à son corps. Tu assailles son entre-jambe avec bestialité, gémissant de mille délices nerveux. Vos lèvres et vos langues se rencontre, se quémandent sans vos avis, tandis que tes doigts experts la caresse sans planification établie, ton sexe vigoureux poursuivant ses pénétrations incessantes. L’espace d’un instant, elle se détache légèrement pour reprendre le contrôle de ce rythme endiablé, s’enfonçant en toi avec une forme vindicative. Tu exultes, Seheiah, de cette perte de capacité initiée par la Campbell. Pourtant, qu’elle le veuille ou non, tu finis par redevenir maître de ce jeu instauré entre vous, bien trop envieux de la posséder jusqu’à ce qu’elle se damne pour l’éternité. Vos souffles erratiques, vos palpitations cardiaques effrénées et vos besoins inassouvis témoignent de cette indescriptible passion qui vous consume alors que vous ne le vouliez nullement. Elle s’approche de tes lèvres et tu entends les prémices de son orgasme qui va poindre tantôt, t’excitant d’autant plus. « Jouis Seheiah… Putains jouis pour moi ! » Elle écrase à nouveau ses lippes sanglantes contre les tiennes, dans le même état, n’hésitant pas à mordre ta blessure, ce qui t’arrache des grognements oscillant entre plaisir et douleur. Cela dit, tu n’abaisses pas ta cadence, la pénétrant sans commune mesure avec ton sexe gonflé qui s’engouffre parfaitement dans son vagin humide. Ses doigts viennent griffer ta gorge tandis que les tiens s’enfoncent dans la chair de son dos, au fur et à mesure que vos sensations se transforment en extase. Puis, la brûlure dans le bas de ton ventre, en symbiose avec la sienne, vient t’appeler à l’orgasme. Tu tentes de résister, en vain, tandis qu’elle hurle ton prénom.  Une mélodie qui ne peut qu’avoir raison de tout ton sang-froid. Tu éjacules, Seheiah, entre ses cuisses. « I…Ivy… ! » exultes-tu avec véhémence, fermant tes paupières pour savourer pleinement ta jouissance fraîchement arrivée, qui se déverse dans la totalité de ton organisme. Tu en as presque la tête qui tourne, Seheiah, tant c’est puissant. Enivrant. Entêtant. Tes yeux s’ouvrent à nouveau, toutefois, se posant sur son corps à moitié dénudé, votre haine pourtant encore lisible sur vos visages satisfaits. « Il faut qu’on arrête ça ! » dit-elle alors, ses mains se posant sur ton torse dénudé, puisqu’elle a ôté les pans de ta chemise assez aisément, renouant avec le contact de vos peaux qui se cherchent en permanence. Elle a raison : vous devriez arrêter. Pourtant… tu n’en as aucune envie, Seheiah. Par deux fois, tu as connu les plaisirs charnels grâce à son corps divin et tu es totalement enivré des sensations éprouvées. Et puis, il s’agit d’elle. En dépit de toute ton animosité, tu es irrémédiablement attiré par elle. Tant et si bien que tu sens que ton phallus, qui devrait pourtant se dégonfler, reste de marbre. Un phénomène que tu as découvert en observant Gadrel, vraisemblablement dans la faible partie des hommes qui sont multi-orgasmes. Une chance tout comme un problème. Toutefois, il a parfois besoin de récupérer puisqu’il ne reste pas durci systématiquement. Jamais longtemps toutefois. Tu as chronométré, une fois, par curiosité : trois minutes. C’est tout ce qu’il lui faut pour rebander aussi durement qu’avant. Et, lorsque, comme maintenant, votre corps ne vous permet pas de débander immédiatement, tu sais que tu peux obtenir un plaisir très prochainement, avec de la stimulation. Tout comme ta partenaire féminine. Tu te redresses alors, léchant sa lèvre inférieure de ta langue, goûtant à ce sang qui s’est mélangé au tien. Tes yeux, de la couleur de la nuit, l’observent avec envie. Désir. Et rage. Ta main droite se glisse sur sa gorge, sur laquelle tu n’appuies toutefois pas, venant caresser de ton pouce les traces du liquide rouge que vous aviez déversé ci-et-là lors de votre ébat. Fascinant. « Et si je te dis que ma queue peut encore te baiser…? Là, maintenant, toute de suite… » souffles-tu, tandis que tu te permets, déjà, d’initier de faibles mouvements de ton bassin, la laissant découvrir que tu ne plaisantais nullement et que ton pénis était toujours en érection, prêt à débuter un nouveau round d’échanges endiablés. Cela dit, tu ne la forceras pas. Jamais. Gadrel lui en avait fait la promesse. Elle était libre de s’extirper. Bien que, pour agrémenter tes propos, ta main gauche se glisse vers son clitoris encore gonflé, nerveux, venant le chatouiller de ton pouce, ton souffle encore erratique. « Laisse-moi te faire jouir, Ivy… encore… et encore… » lui demandes-tu, dans une supplique dont elle est seule maîtresse, tes lèvres effleurant les siennes, sans les toucher, ta main droite délaissant sa gorge pour venir frôler ses seins.

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Pando

Tu devrais arrêter, Seheiah. Te retirer allègrement de son entre-cuisse, pleinement satisfait de cette jouissance, et passer ton chemin. Ce serait si simple de suivre le plan établi et de t’endormir dans la chambre des invités, une fois arrivé chez elle. De laisser Gadrel reprendre le contrôle de votre corps meurtri. Ta tête te brandit un énormissime panneau affublé d’un « stop ! » bien voyant. Cela dit, tu choisis sciemment de l’ignorer. De poursuivre. Tu te maudis, Seheiah, de ne pas résister davantage. D’ignorer les avertissements pourtant explicites de ton esprit brisé. A la place, tu suggères vivement à Ivy d’enclencher la suite, puisque ton enveloppe charnelle en est pleinement capable. Tes yeux se harponnent dans les siens et tu ne sais ce que tu y lis, en dehors de la confusion. Tout comme toi, la Campbell t’apparaît comme désorientée, oscillant entre un semblant d’envie et les interdictions énoncées. Puis, dans un fracas assourdissant, menée par sa rage, elle te repousse violemment contre le siège du véhicule. Sans même que tu n’aies le temps de réagir, elle t’affuble d’une gifle claquante, qui fait dévier ton visage de sa position initiale. Ta mâchoire se serre tandis que tu ressens les picotements sur ta joue, ce qui t’arrache un grognement rauque. Ses doigts s’agrippent alors à ton menton, obligeant ton faciès à se retrouve face à son minois colérique. Le tien n’exprime plus que la sourde colère qui t’anime. Pourtant, elle s’approche et lèche son méfait, ce qui te perturbe, avant de venir exulter vers ton oreille. « Va te faire foutre Seheiah ! » s’insurge-t-elle, mordant ton lobe, avant de s’en prendre à ta gorge. Tu es si déconcerté que tu ne réalises pas immédiatement ce qu’il se trame, persuadé qu’elle va tout bonnement s’extirper de ton sexe pour retourner à sa place. Mais, au contraire, les mouvements de son bassin qui ondulent ne font aucun doute sur ce qu’elle désire vraiment. Et toi, dès lors, tu t’exécutes, tel un pantin piégé par son excitation. Tu grondes, toutefois, furieux. Elle se redresse, glissant ses mains dans ta chevelure ébène sur laquelle elle tire, son visage surplombant le tien dans ce rythme infernal. Ivy ne quémande rien et écrase ses lèvres contre les tiennes, laissant sa langue réclamer la tienne. Tu la lui offres, tandis que tes mains se posent sur ses hanches afin de t’assurer une prise ferme, tandis que ton pénis s’enfonce dans son antre humide, encore et encore, imposant une cadence surhumaine. D’ailleurs, tu n’es même pas certain que ton enveloppe charnelle aurait pu, en temps normal, supporter autant de sévices et s’abandonner de la sorte. Une de tes mains remontent alors jusqu’à sa chevelure et tu tires dessus sans ménagement, l’obligeant à s’extirper de sa position de dominatrice. Tu lui fais mal, intentionnellement, et tes yeux noircis par la rage l’insultent en silence, alors que ton phallus continue ses assauts répétés. Une fois reculée, tes doigts glissent sur sa gorge, que tu serres. Suffisamment pour qu’elle ressente un léger manque d’air. Pas assez pour qu’elle puisse suffoquer. Tu veux qu’elle sente ce manque d’oxygène, induit par la violence de votre acte sexuel dans lequel vous vous vautriez tous les deux, enflammant les enfers de votre passion déchaînée. Très clairement, tu la baises, Seheiah, tel le Diable le ferait par pur esprit de vengeance. Tu veux qu’elle jouisse à se damner afin qu’elle ne puisse jamais oublier à quel point tu lui fais du bien. Tu veux qu’elle te quémande dans ses nuits de torpeur, contre sa volonté, pour que son âme en perdition ne jure plus que par la tienne. Tu desserres tes doigts, la laissant reprendre son souffle, peu enclin à ce qu’elle tombe dans les pommes. Tes ongles griffent alors sa gorge, jusqu’à sa poitrine, que tu maltraites en l’empoignant avec ferveur. Tu te cambres alors, pour que ta bouche puisse atteindre sa gorge, que tu mords violemment, lui laissant une marque qui ne s’effacerait pas le lendemain. Elle sera tatouée, sans qu’elle ne le désire, et elle devra se souvenir de cette trace pendant plusieurs jours, renouant avec son envie de toi. Tu t’approches alors de son oreille. « Que tu veuilles l’admettre ou pas, tu adores ma queue entre tes cuisses… » grondes-tu, jouant avec vos propres envies démoniaques, titillant son côté malsain. Elle avait beau te dire « non », te claquer le visage, elle revenait toujours se perdre sur ton pénis et cela sans ménagement. Avec agressivité, et toujours en la culbutant fermement, tes lippes se collent aux siennes et tu mords à nouveau sa plaie, remélangeant vos sangs, avant que ta langue ne prenne possession des lieux. Tu gémis, de plus en plus fort, au bord de la jouissance. Tu te contiens, toutefois, suffisamment pour qu’elle exulte la première – ou en symbiose. Tu veux qu’elle hurle ton prénom, Seheiah, si fort que l’habitacle du véhicule en tremblera. Qu’elle sombre un peu plus dans la folie, à tes côtés. Qu’elle te haïsse aussi puissamment qu’elle ait envie de toi. Uniquement de toi.

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Pando