« Il faut que tu t’éloignes Seheiah… » sonne-t-elle, t’ordonnant à demi-mot de t’arrêter, ce que tu fais. Tu t’immobilises, cessant alors de respirer. Pourtant, le contact de ses doigts sur ton torse t’arrache un frémissement d’incompréhension et d’excitation. Ses ongles te revendiquent, laissant des traces sur leur sillage, tandis qu’elle entame une descente diaboliquement lente. Sulfureuse. « C’est la bonne chose à faire... » dit-elle, son regard observant les marques qu’elle laisse dans son sillage. Son regard s’accroche à nouveau au tien et ce que tu y lis t’intrigue. Tu devrais reculer, n’est-ce pas ? C’est ce qu’elle a demandé, non ? « Ce n’est pas pour autant ce que je souhaite… » Le couperet tombe. Douloureux. Erroné. Tu ne saisis plus ce qu’elle veut. Une magnifique contradiction, qui laisse un discret soupire s’échapper de tes lèvres. Tu ne sais plus sur quel pied danser, Seheiah. Peut-être devrais-tu simplement mettre un terme à ce fiasco tant que c’est encore possible ? Alors, pourquoi ne parviens-tu pas à t’extirper de cette proximité enivrante ? Tu te perds dans tes pensées. Le briquet tombe alors au sol, ravivant ton esprit de milles éclats distincts, se demandant ce qu’il se trame sous ton regard de nuit. Sans ménagement, ses doigts glissent sur ta peau, jusqu’à ta nuque, saisissant ta chevelure d’ombre, sur laquelle elle tire avec passion, t’obligeant à lui offrir ta gorge dégagée. Tu grognes, peu enclin à ce qu’elle glisse un couteau tranchant sur ton cou. Il n’en est toutefois rien. Ce sont ses lippes qui t’effleurent, son souffle qui te chatouille, remontant à ton oreille. Ton excitation n’en est que plus incontrôlable. Déstabilisante Empoisonneuse. « Seheiah... » murmure-t-elle, tel un appel à la damnation. « Ne me mens pas… » Tu sens les innombrables frissons parcourir ton échine rien qu’à cette introduction, redoutant la suite. Tu sens alors la délicate morsure sur ton épiderme, ce qui te fait soupirer, tandis que son autre main glisse sur ton torse dénudé, faisant des allers et venues insoutenables, s’amusant jusqu’aux limites de ton pantalon. Puis, elle infiltre ses doigts experts entre ton boxer et ton bas, t’arrachant un gémissement. « Dis-moi ce que tu désires… » souffle-t-elle, alors que ses appuis sur ton sexe vont et viennent au gré de son humeur, t’obligeant à soupirer de plaisir. Quelle maudite diablesse ! Ton corps est à sa merci et tu ne peux lutter face à cette attraction perverse. Oserais-tu affronter son regard et lui mentir, peut-être ? Certainement pas. Tu sais qu’elle a aperçu cette lueur macabre au fin fond de tes pupilles. Et tu ne donnerais pas cher de ta peau si tu t’avisais de lui rétorquer par l’hypocrisie. « Je désire… » débutes-tu, tandis que tes pensées vacillent, induites en erreur par les caresses de ses doigts, ta gorge toujours attrapable par sa bouche. Tu te mords la langue, espérant retenir cette supplique de ton âme. En vain. C’est peine perdue que d’espérer t’extirper de ta position alors que ton phallus apprécie trop grandement ce qu’elle lui inflige. « Toi. » admets-tu, penchant ta tête en avant, en dépit du fait qu’elle a toujours sa main dans ta tignasse et qu’elle pourrait, si elle le souhaite, t’obliger à basculer à nouveau en arrière. Mais toi, tu veux voir son regard. Tu veux sentir son souffle sur tes lippes. Tu veux qu’elle puisse clairement voir ton envie de la prendre, puisqu’elle initie de te toucher de la sorte. Tu gémis, malgré toi, au gré de son doigté expert. « J’aimerais savoir ce que ça fait, rien qu’une seule fois, d’être désiré par quelqu’un… de me glisser en elle… de l’entendre gémir mon prénom… de la faire jouir et de jouir entre ses cuisses… » avoues-tu, jouant l’honnêteté, te mordant la lèvre inférieure. Tes mains remontent alors le long de ses bras, les effleurant de la pulpe de tes doigts sans la toucher, redescendant alors, dans un ballet doucereux. Elle ne t’a toujours pas exprimé ce qu’elle veut de toi. Et tu refuses d’être utilisé sans évoquer la suite. « Je ne suis pas lui... » souffles-tu, d’une voix rauque, empreinte de désirs, voulant bien lui souligner que Gadrel n’avait nullement sa place dans ses considérations, désormais. Libre à elle de retirer ses doigts et de s’en aller, si elle le souhaitait encore. Mais elle ne pourrait prétexter qu’elle s’était fourvoyée entre vous deux. De plus, tu voulais assumer jusqu’au bout ta franchise. Que cela lui plaise ou non. « Mais je te désire tout autant… et depuis tout aussi longtemps que lui… » grondes-tu alors, lui assommant que tu l’avais, toi aussi, observée durant des années. Que tu avais eu le loisir de fantasmer sur son âme autant que son corps, alors qu’elle ignorait tout de ta présence démoniaque. Désormais, les cartes sont jouées. Elle ne pourra pas se cacher derrière des excuses quelconques pour justifier son acte à venir, peu important la direction du chemin emprunté.  

Off with your head, dance til you're dead;

Pando

Sa main, enfouie dans ton pantalon, s’échappe à ton contact et tu te dis qu’elle en a suffisamment entendu de ta bouche pour en tirer des conclusions personnelles qui la poussent à se raviser. Ton palpitant se serre, sous le poids de ce qui te paraît évident. Pourtant, lorsque ses doigts glissent sur les tiens, les déposant sur sa nuque, tandis que les autres viennent, toujours sous ses ordres, se poser sur sa hanche, tu te mets à douter de ton interprétation inavisée. « D’accord... » De tous les discours du monde, cette réponse est sans nul doute la plus inattendue qui soit. Tes yeux inquisiteurs la fixent, perturbés de ce simple mot qui chatouille ton esprit tordu. Que cherche-t-elle exactement, si ce n’est te perdre davantage dans les méandres de tes songes ? Tu en oublies ton latin, Seheiah, troublé par l’attitude détonante dans la Campbell. Cela l’amuse probablement de se jouer de toi de cette façon à la limite du sadisme. « Déjà je t’appelle Seheiah il me semble, preuve que je ne te confonds pas avec lui, comme l’inverse sera tout aussi vrai. » Certes. Tu ne le nies point. Pourtant, tu savais que la différenciation physique ne pouvait être si subtile, étant donné que vous partagiez le même corps. Elle pourrait donc se méprendre, en s’inventant des prétextes absurdes pour souligner ton désir comme ne t’appartenant nullement, puisqu’induit par les sentiments de Gadrel pour elle. L’Empoisonneuse, ravie de son discours, se permet alors de conduire tes doigts inhabitués sur sa peau, remontant de sa nuque jusqu’à sa mâchoire, puis à ses lèvres. Sa langue, gourmande inquisitrice, vint lécher ton index. Tu entrouvres tes lippes closes, subjugué par la sensualité d’un tel spectacle, à quelques centimètres de toi. « Montre-moi Seheiah… Montre-moi à quel point tu me désires… » supplique-t-elle, audacieuse, tandis que ta main est amenée à son sein. Tu gémis à ce contact, pourtant sur le tissu de sa robe, ton regard désarçonné par ce qui se trame. « Ivy… » murmures-tu, te demandant si tu n’es simplement pas enfermé dans un monde imaginaire, quelque part au milieu de cette folie qui est vôtre. Elle réduit alors la distance de vos corps, ta virilité se retrouvant contre son intimité, ses lèvres venant embrasser ton menton et la partie juste au-dessus de ta bouche, sous ton nez, les effleurant sciemment sans les toucher pour autant. Ton regard se pose dans le sien, happé par ce que tu y lis. Troublante Ivy. « Prends-moi ici et maintenant… » assène-t-elle alors, sans détour, t’arrachant un grognement rauque au fond de ta gorge, tes yeux plantés sur son visage qui te réclame. Tu brûles, Seheiah, littéralement. Tu croirais que ta plaie s’est infectée et t’a provoqué de la fièvre, si violement que tu perçois des mirages enchanteurs. Il n’en est rien. Tout ceci t’apparaît comme réalité. Elle est déconcertante, audacieuse, vicelarde. Toi qui n’as jamais touché une femme, te voilà posé en face de celle qui a animé tant de tes fantasmes silencieux. Elle quémande ton corps dans le sien, sans pudeur, déclarant haut et fort qu’elle est consciente de ce que tu es. De qui tu es. Tu en aurais le tournis, Seheiah. Des vertiges ardents qui te consument de l’intérieur. La fuite serait une option envisageable mais tu la repousses du revers de ta main, persuadé que jamais plus aucune autre créature terrestre ne t’accordera une telle considération. Tu halètes, indécis, bien qu’extrêmement excité par les perspectives engendrées par ses mots. Tu pestifères, dans ton for intérieur, de ne pas savoir lui résister davantage. Tant pis : tu t’élances. Avec ferveur, tu déposes tes lèvres sur les siennes, ta langue venant réclamer sa partenaire de danse, tandis que, avec violence, tu extirpes tes mains de ses positions, venant les déposer contre le bureau, de chaque côté de son corps, tes bras l’encerclant. Tu mords sa lippe, de rage, de peur, d’envie, sans ménagement. Aucune délicatesse dans ton désespoir. Elle l’a souhaité… dommage pour elle. Et, tandis que tu poursuis ta danse, agrémentée par le goût du sang, tes doigts viennent se poser sur le haut de sa robe, juste au-dessus de sa poitrine. Bestialement, tu lui déchires ce morceau de tissu qui la recouvre, laissant apparaître son soutien-gorge, continuant de le découdre, encore et encore, jusqu’à ce qu’il se sépare en deux. Animé par ta fougue, tu parsèmes son cou de baisers sanguinolents, descendant sur son torse, jusqu’à son ventre, t’accroupissant pour continuer à la débarrasser de son vêtement qui la recouvre trop, la délestant de ce dernier tandis que son bas t’apparaît. Tu l’embrasses, sur le tissu, laissant ton souffle chaud venir le réclamer. Ce sera pour plus tard. Tu remontes de ta position, reprenant l’assaut de sa bouche avec ta langue, réclamant qu’elle soit tienne. Tes mains se posent de chaque côté de son sous-vêtement le plus en bas et tu tires dessus, jusqu’à ce que tout s’arrache à nouveau, passant tes nerfs sur ce pauvre lambeau de tissus. Heureusement, le soutien-gorge sera épargné, puisque tu le dégrafes avec habileté. Désormais, Ivy est entièrement nue, face à toi, sans plus aucun moyen de se dissimuler à ton corps qui la réclame. Tu te recules alors, juste suffisamment pour l’admirer. Puis, tu t’abats à nouveau sur ses lippes, forçant leur barrage de ta langue, penchant ton corps en avant pour qu’elle soit obligée de se pencher en arrière, suffisamment pour qu’elle se retrouve à moitié sur le bureau. Des objets te gênent alors et, sans aucun état-d’âme, tu les balayes de tes mains, les envoyant valser dans le décor avec fracas. Tu halètes, tel le diable, pire qu’un animal qui va bientôt dévorer sa proie, vos poitrines se frôlant, ton corps pressé contre le sien, ton érection se gonflant encore et encore. Tu extirpes alors ta langue de son intérieur buccal, venant lécher sa gorge, jusqu’à ses seins, que tu mordilles, les malaxant de tes doigts aussi. Enfin, ton muscle buccal continue sa course effrénée, jusqu’à arriver à son sexe à ta merci. Tu ne lui demandes rien, Seheiah. Tu revendiques son intimité, laissant ta langue allégrement prendre possession et goût des lieux. C’est exquis. Divin. Tu joues de ce clitoris que tu suçotes, léchouilles, mordilles, sans interruption, tes yeux aux couleurs de la nuit observant les réactions corporelles et faciales d’Ivy, espérant qu’elle savourerait cette incartade dédiée à son seul plaisir. Tu veux l’entendre gémir, Seheiah. Peut-être n’arriveras-tu pas à ce qu’elle jouisse contre ta langue, pourtant étrangement experte, mais tu as envie de t’y essayer et tu t’emploies avec ferveur à ce que cela daigne arriver. Ce que tu ignores, sans doute, c’est que tu n’es pas si malhabile qu’un véritable puceau, ton enveloppe charnelle ayant largement pratiqué par le passé. La seule restriction possible serait qu’Ivy se refuse un orgasme, parce qu’il proviendrait de toi et non pas de son Adonis endormi.

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Pando

« O Dio ! » susurre-t-elle de surprise, tandis que tu débutes l’assaut de ta langue entre ses cuisses. Intérieurement, tu jubiles de cet effet impromptu dont elle se délecte. Ses doigts s’agrippant à ta chevelure ébène ne font que confirmer les sensations qu’elle éprouve sous le titillement de son clitoris. Ses hanches se mettent à danser sous le rythme imposé de ton muscle buccal, trahissant son impatience, dévoilant son plaisir. Tu apprécies, Seheiah, d’être visiblement plus expert que tu ne t’y attendais. Elle souffle. Elle gémit. Cela t’excite d’autant plus que tu es l’investigateur de sa réaction. « Putain Seheiah… » dit-elle alors, tandis que tes yeux foncés l’observent, implacables. Il n’y a nul doute à avoir concernant ce que son corps traduit : de la luxure à l’état brut. Ton orgueil se gonfle et tu n’y trouves aucun mal à cela. Toi qui ne savais pas dans quoi tu osais t’embarquer, tu te dévoilais comme habile dans ce domaine. Constatation intéressante. Tu poursuis alors avec ferveur ton œuvre, espérant qu’elle continuerait sur sa lancée. Sa prise, dans tes cheveux, se fait plus ferme. Puis, subitement, tu l’entends pousser un râle d’extase, balançant sa tête en arrière, tandis que les contractions musculaires de son vagin, ainsi que le goût du liquide libérateur ne trompent personne : Ivy vient de jouir. Grâce à toi. Pour toi. Tu cesses alors tes mouvements linguaux et elle relâche ta tignasse, haletante de ce qu’elle vient de ressentir. Tes yeux croisent les siens, se laissant happer par ces derniers. « Excellente pratique… » exulte-t-elle, tandis que tu t’écartes de ses cuisses pour te redresser sur tes deux jambes, surplombant son corps, plutôt fier et surpris de ce que tu viens d’accomplir. « Induite par une observation scrupuleuse sans doute ? » s’amuse-t-elle, ce qui ne manque pas de dessiner un sourire sur tes lippes, tandis que tu passes ton muscle buccal sur ces dernières, légèrement essoufflé de ta respiration erratique. Tu prends alors appui sur le bureau, encerclant chaque côté de son corps nu, ton souffle en proie à l’excitation, ton regard cherchant le sien qui brille de cette lueur étrange dont tu ne perçois pas la raison avec clarté. Peut-être est-ce simplement parce qu’elle vient d’obtenir un orgasme : c’est cette théorie que tu privilégies. Les doigts de ta main gauche effleurent alors son pâle visage, replaçant une mèche rebelle de ses cheveux derrière son oreille. Un geste tendre que tu ne t’expliques pas mais dont tu avais profondément envie sur l’instant, encore secoué de ta prouesse précédente. Ton regard se perd quelques instants dans le sien, comme si le temps venait de s’arrêter et que tu pourrais l’admirer pour l’éternité, dans cette posture, sans fioriture ni faux-semblant. Totalement nue. A toi, pour ce court moment. Juste à toi. « Peut-être… » fut tout ce que tu parvins à lui murmurer, en réponse à son interrogation délaissée. Tu te rends compte que ton palpitant s’accélère, au fur et à mesure que tu savoures chaque trait de son faciès. Pour palier à ce constat qui te perturbe, tu viens déposer tes lèvres contre les siennes, léchant la plaie que tu as provoquée autrefois, ravivant avec ce goût mélangé de sang et de son odeur, tandis que ta langue finit par s’introduire dans sa bouche, déversant son propre goût sur ses papilles affutées. Ta main, autrefois dans ses cheveux blonds, redescend en caressant, de la pulpe de tes doigts, sa nuque, son épaule, allant jusqu’à son sein dont tu effleures le téton gonflé. Lentement, tes mains reprennent alors leur chute, se rendant jusqu’à ton pantalon, que tu déboutonnes sans empressement. Tu t’en défais, ôtant également ton boxer qui termine sa course à tes pieds, rejoignant tes derniers vêtements. Tu t’extirpes de là, n’oubliant pas de te démunir de tes chaussures et chaussettes, laissant glisser tes pieds sur le sol frais du bureau. Tu es totalement dénudé, à ton tour, offrant le spectacle de ta musculature, de tes cicatrices, sans la moindre pudeur, ton sexe en érection. Tu colles ton enveloppe charnelle à celle de l’Empoisonneuse, interrompant toutefois ta danse linguale pour parsemer sa mâchoire, sa gorge, puis ses seins, de délicieux baisers gourmands, avant de cheminer en sens inverse, n’omettant pas un détour par le lobe de son oreille, que tu mordilles. Avec vigueur, tu écrases tes lèvres contre les siennes, sans que ta langue n’intervienne. Et là, sans ménagement ni demande, tu la pénètres de ton phallus incroyablement dur, te rendant directement au plus profond de son entre-cuisses. Tu gémis, contre ses lippes, de ce contact dont tu ne connaissais rien jusqu’à présent, ton pénis enserré de son vagin mouillé. Tes mains viennent s’agripper au rebord du bureau, prenant un angle d’appui intéressant pour t’aider à te mouvoir. Alors, totalement vindicatif, tu te retires pour mieux la repénétrer, dans des assauts longs et profonds, qui ne manquent pas de faire trembler la table sur laquelle vous vous adonnés à l’échange sexuel. Tu es brutal, Seheiah, et tu ne la ménages pas, tandis que ta cadence s’accélère et que tes gémissements, contre sa bouche, s’intensifient en décibels. Tu l’assailles, encore et encore, comme si tu désirais enfoncer les portes d’une forteresse pour prendre pleinement possession des lieux. Tu la revendiques, clairement et puissamment, avec cette bestialité qui te caractérise depuis toujours et qui se traduit par des grognements rauques et masculins ainsi que des pénétrations vigoureuses, intenses et sans délicatesse. Tu es si violent qu’on pourrait croire qu’un ours se déchaîne dans la pièce ou qu’un tremblement de terre localisé a lieu, même si tes gémissements de plaisir peuvent être une indication totalement explicite pour les éventuelles oreilles indiscrètes.

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Pando

Tu ne contrôles plus rien, Seheiah, laissant le démon de la passion qui t’habite poser ses griffes sur ton âme, l’enserrant avec ardeur, tandis que tu déferles tes coups de reins dans l’antre humide et chaude d’Ivy, laissant tes grognements d’animal blessé se rependre dans la pièce, accompagnés de ses gémissements tout aussi explicites que toi. Tu jubiles, intérieurement, d’être capable de lui provoquer ne serait-ce que la moindre sensation d’extase. La luxure s’empare de ton être dans a totalité, cessant de flirter avec les limites de ta raison. Tu déchaines les enfers, après en avoir ouvert grandement les portes, sans le moindre remord. Tu revendiques l’intimité de la trentenaire, sans commune mesure, incapable de résister à son appel démoniaque. Tu t’engouffres, encore et encore, laissant ton sexe gonflé te provoquer des décharges électriques à chaque indicible mouvement. Cette sensation est indescriptible, selon toi, et tu t’accroches à elle comme un forcené. Une des mains d’Ivy s’empare de ta nuque, enfonçant ses ongles dans ta chair, ce qui te provoque un râle léger d’appréciation, tandis que tes lèvres continuent d’effleurer les siennes, ton souffle se mêlant au sien. Ses lippes s’avancent sur ta joue, ta gorge, remontant jusqu’au lobe de ton oreille qu’elle mord vivement. Tu frissonnes, en écoutant le rythme effréné de son manque d’oxygène, à bout de souffle. Elle recommence la manœuvre, sur ta gorge, et tu l’assailles de plus belle, enfouissant ton pénis au plus profond de ses entrailles dans cette cadence démoniaque. Tu gémis. Tu exultes. Tu grondes. Tu n’es plus que sons et ressentis, Seheiah. Pourtant, tu peux prédire que tu es au bord de la jouissance, sentant avec ferveur tes entrailles s’enflammer, les nerfs de ton sexe devenant aussi sensibles qu’ils le peuvent. Tu halètes, tandis que la Campbell approche sa bouche de ton canal auditif, annonçant qu’elle n’y tient plus non plus. « Seheiah ! » crie-t-elle, sans doute plus fort qu’elle ne le souhaiterait. Tel le couperet qui tombe sur une nuque offerte à sa disposition, ton propre orgasme accompagne le sien, dans un long et puissant râle bestial. Tu ne remarques pas immédiatement, toutefois, que vous avez réussi à jour en même temps, encore sonné par l’expulsion de ta semence entre ses cuisses qui tremblent d’effort tout autant que tes jambes. Ta première fois. Ce n’est qu’en constatant que les muscles de son vagin se contractent encore que tu décèles cette vérité étonnante. Son front s’appuie contre ton épaule, tandis que ta cage thoracique menace de se rompre, entre la puissance de tes inspirations à la recherche du moindre oxygène et les battements acharnés de ton palpitant. Tu tentes de reprendre une once de calme, au milieu de cette tempête d’incompréhension, ne réalisant pas encore ce qu’il vient de t’arriver. Ta tête te sonne, puisque tu entends encore l’écho de ton cœur dans tes tempes. Tu n’es pas capable de te mouvoir tout de suite, ton sexe encore en elle, qui se dégonfle gentiment. Tu te demandes si ce fut aussi bon pour elle que ce fut le cas pour toi. Avoir un orgasme te donnait clairement une idée mais tu n’ignorais pas qu’elle avait largement plus d’expériences que toi, quand bien même elle eut suffisamment apprécié pour s’abandonner à ce flot de plaisirs. Essoufflé, hébété, tu finis toutefois par te reculer un peu, t’extirpant de son corps nu, ressentant alors la fraîcheur de la pièce sur ton épiderme brûlante. Epuisé par cette performance inattendue, tu t’assieds sur le canapé en cuir, sans prendre le temps de te rhabiller, ayant sincèrement besoin de reposer ce corps meurtri par la fatigue et la perte de sang, sans omettre la souffrance causée pour la guérison de cette vilaine plaie. Assis, tu observes le corps divin d’Ivy dans sa totalité, te perdant dans cette contemplation. Tu n’avais jamais pris le temps de remarquer ô combien elle pouvait être magnifique, sans fioriture inutile. Pourtant, toi et elle n’êtes pas censés vous apprécier. Encore moins prendre un quelconque plaisir ensemble. Cette pensée t’effraie. Qu’avez-vous fait ? Qu’est-ce que c’était que ce bordel monumental ? Pourquoi avait-elle ressenti la moindre attraction à ton égard alors que tu avais tout fait pour la tenir éloignée de toi, de vous ? Tu en aurais la migraine, Seheiah, à moins que ce ne soit l’effet de l’orgasme. Tu soupires, distraitement, tes yeux foncés continuant de la caresser à distance, que tu le veuilles ou non. « J’espère ne pas avoir été trop décevant. » souffles-tu, en proie au doute concernant son deuxième orgasme, bien que tu l’avais trouvé plutôt intense. Si elle t’affirmait que tu avais été dans la moyenne, ton égo en prendrait certainement un coup même si tu ne pouvais certainement rivaliser avec tant d’amants de son passé. Pourtant, une petite lueur en toi espérait qu’elle ait réellement apprécié. Plus qu’avec les autres. Peut-être même plus qu’avec Gadrel. Mais, d’un autre côté, savoir qu’elle y aurait pris tout autant de plaisir serait désarçonnant pour vous deux. Un élément s’avérait hélas des plus certains pour toi : elle venait de te tatouer de son emprise. Et tu savais, désormais, que tu ne pourrais plus jamais effacer l’odeur de sa peau sur la tienne, tout comme tu ne pourrais plus jamais résister à son appel enchanteur.

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La Vénus étire sa musculature endolorie, accentuant les courbes de son enveloppe charnelle désirable. Ta bouche s’entrouvre de ce spectacle intriguant, tes yeux n’en perdant pas la moindre miette. Son regard malicieux se projette sur ton corps, tout aussi dénudé que le sien. « Peut-être... » se permet-elle en guise de réponse, qui n’en forme pas véritablement une. Ni à gauche, ni à droite, tu sens son plaisir de te laisser naviguer en eau trouble. Cela t’agace, naturellement. Qui ne le serait point ? Tu pestifères, intérieurement, de t’être montré aussi intéressé par son avis que cela. Méritait-elle que tu te préoccupes de son bonheur ? Visiblement non. Amer, tu te contentes alors de détourner ton regard de son être, scrutant la pièce où avait eu lieu ta première relation sexuelle. « J’ai plus qu’à rentrer à l’appart nue ! Si vous pouviez arrêter de déchirer l’ensemble de mes fringues ça m’arrangerait… » Automatiquement, tu reportes ton attention sur elle, constant par toi-même que ses vêtements sont en lambeaux. Quel triste spectacle ! Pourtant, cela t’arrache un délicieux sourire amusé. Bien que, au fond, il était également empli d’amertume et d’interrogations silencieuses. « Je lui transmettrai ta requête. » fais-tu, faussement détaché, marquant par cela que ce détail ne te concernerait vraisemblablement plus désormais, puisque votre relation fut l’histoire d’une seule fois. Vexé ? Clairement. Néanmoins, il te semblait clair que vous ne vous adonneriez plus à ce genre d’ébats, tous les deux. Tout comme elle, tu instaurais une tentative de distance afin de ne plus succomber. Il en était préférable pour vous. Elle se permet alors d’attraper son téléphone, recherchant probablement une solution au problème imposé. Tu lui aurais bien suggéré ton aide, mais elle ne paraissait nullement en avoir le moindre besoin. Vos yeux se croisent brièvement et ses sourcils se froncent, tandis qu’elle repose le portable, venant jusqu’à toi. Elle s’assied à tes côtés, son regard fixé sur ton pansement. Tu fais de même, constatant qu’il est teinté de rouge. « Ne bouge pas ! » t’ordonne-t-elle. Docilement, tu la laisses s’exécuter, soulevant le sparadrap pour s’assurer de l’état de ta plaie. Elle referma, laissant supposer que tout tenait encore en place. « Plus aucune activité pour ce soir ! » t’intime-t-elle. Tu esquisses un sourire lubrique, ne pouvant résister à la provoquer un peu. « Peut-être. » lances-tu, reprenant ses dernières paroles. Tu ne lui promets absolument rien. Lorsque tu es en pleine possession de ce corps commun, tu fais ce qui te chante. Et si cela ne lui plaît pas, tant pis pour elle. Vous êtes alors interrompus par quelques coups soigneusement adonnés à la porte. Ivy se redresse, attrapant ta chemise trouée, qu’elle enfile, avant de la boutonner négligemment pour ouvrir. Tes yeux fixent un point dans la pièce, juste face à toi, sans donner le change à quiconque. Tu entends la conversation. La remarque de Jazz ne t’échappe pas et t’arrache un sourire discret, que tu effaces presque aussitôt. L’attitude de Seth, quant à elle, ne te laisse aucun doute sur sa désapprobation quant à votre incartade sexuelle. Tu t’en moques, toutefois, bien que cela te chiffonne tout de même intérieurement. Serait-il jaloux ? Le cas échéant, cela pourrait s’avérer problématique. S’il décidait de s’en prendre à Gadrel… Tu réfléchis. « Il faut que je lui parle ! » bougonne le concerné, à l’intention de la blonde. La porte se referme et Ivy quitte son embrasure, sac de vêtements en main. « Seth veut te parler… » lance-t-elle. Tes yeux nuit l’observent, tandis qu’elle arbore ta chemise. Tu te demandes éphémèrement si elle portera ton odeur, désormais. « Je vois… » souffles-tu en te redressant sur tes jambes, sans pudeur d’être à poils, parcourant la pièce à la recherche de tes vêtements. Tu enfiles ceux couvrant ton bas, puisque ta chemise est empruntée et sera inutilisable à l’avenir. Tu ne vois donc pas la nécessité de la remettre sur ton dos pour l’instant. « Laisse-le entrer dès que tu es prête. » lui dis-tu, avec une certaine lassitude dans la voix. Lorsqu’elle est enfin apprêtée pour le recevoir, la porte s’ouvre et laisse apparaître le Colosse au cœur mou. Tes yeux le transpercent, froidement, sans la moindre émotion. « Qu’y a-t-il, Seth ? » l’interroges-tu, tandis que son regard avisé n’omet pas de constater que tu es torse nu, plaie fraîchement soignée. Cela dit, il n’y a aucun doute sur le fait que tu venais bel et bien de coucher avec Ivy. Encore, selon lui. Il était loin de la vérité mais tu n’allais pas la lui expliquer. Pour lui, tu es et resterais toujours Gadrel. « Il refuse de parler. » explique-t-il, essayant de ne pas trop en divulguer en présence de la Campbell. Tu apprécies. Ta tête se hoche doucement, les traits de ton visage demeurant glacés tout autant que ton regard métallisé. « Très bien. » répondis-tu, ne prenant pas plus de trois secondes pour songer à la suite des opérations. La torture serait un mal nécessaire, apparemment. Ta langue passe sur ta lèvre inférieure, se délectant déjà de ce constat. « Donne l’ordre de l’amener au hangar. Je m’en occuperai demain. D’ici-là, veillez à ce qu’il manque d’absolument tout. Ne lui donnez ni vêtement, ni eau, ni nourriture, et surtout qu’il ne puisse pas se reposer. Pas même dix secondes. » exiges-tu, implacable. Tu savais que Seth ne pourrait se charger lui-même de cette mission, puisqu’il était assigné à la surveillance exclusive de l’Empoisonneuse – même si cette dernière savait se défiler de lui. Cela dit, il était totalement capable de répéter ces simples consignes à tes hommes, toujours postés à l’étage inférieure. « Tu peux aller en bas, maintenant. On te rejoint. » lui ordonnes-tu. Il ne bronche pas, même si tu sens son hésitation, tandis que son regard se pose discrètement sur Ivy. Aurait-il peur que tu abimes sa jolie maîtresse ? Possible. Cependant, il n’est pas assez idiot pour se risquer à tes foudres. Il s’exécute alors silencieusement, refermant la porte derrière lui. Dès lors, tes yeux se posent sur la Vénus empoisonnée. Tu t’approches alors doucement d’elle, presque comme une ombre, réduisant la distance entre vos deux corps. Tu te postes face à elle, sans un mot et tu te penches alors de côté, pour te saisir de ta chemise, que tu enfiles sans la quitter du regard, la laissant ouverte. Tu sens l’odeur de son parfum qui est venu imprégner le tissu. Tu aimerais lui dire tant de mots, Seheiah, mais tu te refuses à parler, préférant laisser cette bulle dans son état plutôt que de l’éclater. Tu recules alors de deux pas, baissant ton regard sur ton haut que tu commences à reboutonner distraitement. C’est la fin de ta courte existence, songes-tu. Désormais, tu redeviendras l’ombre de Gadrel, ne lui étant utile que pour des besoins précis, le laissant vivre votre existence pleinement. Mais une petite partie de toi gardera toujours précieusement ces instants étranges tout contre ton âme, afin qu’ils ne dépérissent jamais de ta mémoire.

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