Sujet: Re: Ft. Gadrel ❦ “Heads Will Roll” Mar 2 Nov - 12:34
Ft. Gadrel. “Glitter on the wet streets silver over everything the river's all wet. You're all cold”
« A tout à l’heure, mio veleno... » Furent les dernières après que Gadrel te prononça, provoquant un agréable frisson. Tu n’eus besoin de te retourner pour le sentir ce changement d’atmosphère, faisant grogner ton esprit. Elle était là. Tu t’y étais préparée. Un peu. Comme tu le pouvais en fait. Tu ne savais à quoi t’attendre Ivy. Peut-être déciderait-elle de continuer sur la lancée de vos présentations houleuses ? Inspirer. Expirer. « J’arrive. » Sa voix ne laissait plus de trace au doute, si tu devais en avoir encore. Tu ne veux affronter son regard immédiatement. Tu sens sa présence dans ton dos, son souffle faisant bouger tes cheveux provoquant un frisson désagréable. Tu fermes les yeux, serrant les dents de cette proximité que tu n’apprécies que moyennement. Tu continues d’inspirer, d’expirer avant d’enfin tourner les yeux vers Seheiah te heurtant à cette couleur métallisée de ses yeux, un sourire apparaissant sur son visage. Ton esprit ne l’apprécie pas ce sourire. Du tout ! Tu ne sais quoi en penser, il a l’air si courant avec sa « personne ». « Avant que tu me maltraites… » Ah… Qu’est-ce qu’elle allait pouvoir te dire encore ? Tu croises les bras sur ta poitrine attendant la suite des évènements. « Je n’ai pas l’habitude de partager Gadrel. Encore moins avec une personne pour qui il s’est pris d’affection. » D’accord… Serait-ce des prémices d’excuses ? Non. Impossible. Des prémices d’ententes cordiales ? Surement. Tu restes sur tes gardes cependant Ivy, bien trop échaudée de votre première rencontre ne remontant à pas si longtemps. « Même si ses sentiments pour toi ne datent pas d’hier, il s’était résolu à ce que cela ne se concrétise jamais. A se contenter d’être uniquement l’ombre de ton frère aux yeux du monde. Et cette perspective était… réconfortante, pour moi. » Ton palpitant s’accélère de ces révélations, surtout concernant l’attachement de Gadrel envers ta personne. Vous n’aviez pas réellement évoqué cette sphère, bien qu’elle soit indissociable, tu en étais consciente Ivy. Tu n’endurerais, il n’endurerait pas autant pour une simple attache physique. Aussi agréable soit-elle. « Pour notre équilibre commun, je pense qu’il serait plus judicieux que nous tentions de bien nous entendre, tous les deux. » Tous les deux ? Tu hausses un sourcil. Masculin maintenant ? Tu allais y perdre le peu de logique qu’il te restait. Ta langue passe sur tes lèvres, prenant le temps de réfléchir à ta réponse. « J’apprécie tes mots Seheiah. » Tu décroises tes bras. « Je pense effectivement que nous pouvons faire un effort toutes les deux. Ou tous les deux ? Je suis un peu perdue… » Reconnais-tu avec sincérité. Tu n’irais certainement pas te pavaner en disant que tu comprenais tous les tenants et les aboutissants. « Après, je ne suis pas contre ta présence, et je n’hésiterais pas à faire appel à toi si le besoin s’en faisait sentir. » Traduction si comme ce soir tu jugeais que Gadrel ne tirait beaucoup trop sur la corde de son organisme, oh que oui tu n’hésiterais pas à t’allier à Seheiah pour qu’il vous écoute… Ou s’il s’entêtait dans un chemin que tu jugeais bien trop obscur pour te sauver les fesses. Par exemple.
Cette entente s’avèrerait fragile, tu le savais, mais elle pourrait fonctionner. Pour lui. Tu soupires « Commençons… ». Tu te tournes remettant des gants en latex avant de te saisir d’un tube creux en métal et d’un briquet à essence. Tu te retournes vers Seheiah lui présentant les deux objets. « Le tube s’insère dans la plaie, il sera assez profond pour que cela suive le chemin de la balle. Ensuite je viendrais faire chauffer le métal à l’aide de la flamme du briquet. Cela va chauffer doucement, progressivement. Mais… Je vais devoir appliquer les parois chaudes contre l’intérieur de ta peau perforée, afin que cela cautérise l’ensemble de l’intérieur de la plaie. La partie la plus amusante en somme. » Au moins tu n’y vas pas franco et advienne que pourra pour elle. Tu énonces afin qu’elle se prépare aux sensations. Avec adresse tu vins t’asseoir à califourchon sur Seheiah pour être auprès de la plaie. « Si l’envie t’en prends… Tu peux mordre mon épaule. » Dis-tu d’un ton parfaitement neutre et sincère. Tu n’avais rien à offrir de mieux. Cette perspective ne t’enchantait guère, mais elle souffrirait bien plus que ce que tu ne pourrais toi endurer. Tu savais que c’était particulièrement douloureux, mais très efficace comme méthode. Peu de risque d’infection, une meilleure cicatrisation et une récupération beaucoup plus rapide. Méthode éprouvée par Seth bon nombre de fois et qui s’avérait forte utile. « Je peux commencer ? » L’interroges-tu ton regard dans le sien.
Les bras croisés, Ivy respire la méfiance. Tu ne peux la blâmer pour cela, ton attitude ayant démontré avec virulence ô combien tu peux être implacable lorsqu’il s’agit de votre Adonis préféré. Lorsqu’elle les décroise enfin, après ta tirade, tu reprends ton souffle, réalisant que tu fus accroché à son corps comme si elle pouvait déclencher la prochaine guerre mondiale rien qu’en se mouvant. Une trêve serait-elle possible ? Peut-être. « J’apprécie tes mots Seheiah. Je pense effectivement que nous pouvons faire un effort toutes les deux. Ou tous les deux ? Je suis un peu perdue… » Tu souris, légèrement, constatant qu’elle ne s’oppose nullement à ta requête précédente. Au moins, vous étiez capables de vous entendre cordialement, ce qui était une avancée non-négligeable compte tenu de la situation inconfortable dans laquelle tu vous avais sciemment plongés. Cependant, elle souligna son incompréhension quant à ton changement de « genre », si tant est que tu en sois doté d’un. « Tous les deux. » admets-tu alors, reflétant que tu n’étais pas tant que cela de sexe féminin. Dans l’esprit de Gadrel, il était sûrement plus appréciable de te dépeindre comme une femme puisque tu étais apparu après le décès prématuré de sa dernière figure parentale. De plus, cela permettait probablement à chacun de se différencier plus clairement. Toutefois, tu étais doté d’un corps et d’une voix tous deux masculins. Tu réagissais parfois comme tel. Les nuances et les frontières de vos deux êtres s’avéraient plus minces que ce que les autres pouvaient s’imaginer. Vos attitudes, vos regards, vos expressions, vos perspectives, vos choix et vos caractères n’étaient point identiques. Néanmoins, il fallait vous connaître suffisamment pour l’identifier avec clairvoyance. En dehors de Mikkel, Ivy en était désormais capable. Pour tous les autres, ils s’imaginaient que les humeurs de Gadrel étaient tout bonnement versatiles. Cela te suffisait de n’être considéré que comme une pâle émotion. Jusqu’à présent, du moins. « Après, je ne suis pas contre ta présence, et je n’hésiterais pas à faire appel à toi si le besoin s’en faisait sentir. » Tu fus soulagé d’entendre cette phrase. Même si vous n’étiez vraisemblablement pas les meilleurs amis du monde, la Campbell avait au moins la décence de reconnaître tes capacités à extirper l’adorable fessier de Gadrel des mauvaises postures dans lesquelles il se fourrait par excellence. Tu souris, docile. « Je me ferai un plaisir de te satisfaire, le cas échéant. » lanças-tu, dans une phrase dotée d’une connotation étrange. Cela dit, le soupire de la blonde ne te laissa point présumer de son ressenti : il était évident qu’elle ne t’acceptait que par sentiments envers l’Adonis. Tu plissas le nez, lorsqu’elle passa à la raison de ta venue : la plaie. « Commençons… » dit-elle en se vêtant des gants en latex, se saisissant ensuite d’un tube métallique creux et d’un briquet à essence. Doux programme ! Ta mâchoire se crispa et tu observas les objets, les connaissant trop bien malheureusement. « Le tube s’insère dans la plaie, (…). La partie la plus amusante en somme. » se permit-elle de t’expliquer, consciencieuse. Tes bras se posèrent sur les assises de la chaise et tu reportas ton regard sur le visage de la jolie Empoisonneuse, oscillant entre inquiétude et amusement. « Charmant, en effet. » te permis-tu d’ajouter à ses paroles, cherchant à tromper l’angoisse de cette future tyrannie imposée. Cependant, lorsque la trentenaire s’approcha de toi, tu fus surpris de la position prise. Elle se plaça à califourchon sur toi et chacun de tes muscles se crispa aussitôt. Tu fus littéralement tétanisé par les sensations éprouvées dans tes veines, tandis que ton palpitant accéléra sa cadence. « Si l’envie t’en prends… Tu peux mordre mon épaule. » suggère-t-elle. Mais tes pensées propres ne purent que trahir tes ressentis. Malgré toi, tu remarquas que ton sexe, déjà émoustillé précédemment, s’agitait contre ton gré. Tu serras les dents et les poings, essayant de contenir cette distraction excitante. Tu la maudissais presque de ne pas t’avoir prévenu au préalable de ce contact qui n’était pas anodin pour toi, Seheiah. « Je n’ai pas envie de te blesser... » fis-tu entre tes dents, en réponse à sa question. Tu n’ignorais pas que tu allais morfler ta mère, comme on dit. La douleur physique ne serait pas une partie sympathique de cette rencontre inopinée. Cela dit, tu savais que Gadrel t’en voudrait d’abîmer sa précieuse amoureuse. Aussi jugeas-tu bon de lui épargner une morsure brutale et sanguinolente. Vos yeux se touchent alors et tu remarques leur froideur, si proche de la tienne. Un masque de fer qui se plaçait allègrement sur tes mirettes afin de ne point permettre à quiconque de lire dans ton âme esseulée. « Je peux commencer ? » t’interrogea-t-elle, visiblement concentrée dans ses futurs gestes médicaux. Tes doigts s’étirèrent pour se saisir fermement du bout des assises. Ton palpitant cognait fortement contre ton torse. La peur essayait de s’immiscer pour manger les restes de ta volonté – en vain. Tu ne reculerais pas, Seheiah. Tu affronterais tout. Absolument tout. Tu hochas la tête, déterminé. « Mon corps est à ta disposition ! » soufflas-tu, te permettant un léger ricanement, agrémentant tes paroles d’un sourire lubrique pour te donner un peu de contenance, détournant ton stress du mieux possible. Elle débuta alors son œuvre. Progressivement, les sensations devinrent de plus en plus violentes. Le métal brûlant te fit haleter de souffrance. Beaucoup, à ce stade, ce serait déjà évanouis. Tu serrais la mâchoire, ton corps tremblant, tes doigts se crispant du mieux possible. Tu transpires, en proie à une douleur qui te tord de l’intérieur, tes yeux foncés se teintant de mille sentiments fugaces mais présents, notamment la colère et la rage. Tu exultes, finalement, lançant ta tête en arrière, ne sachant comment contrôler davantage ton enveloppe charnelle. « Pu…tain… !!! » grondas-tu, grimaçant, tandis que la chaleur atteignit son paroxysme. Puis, tu repositionnas ta tête face à celle d’Ivy, tentant de te concentrer sur autre chose. Ton regard arborant la nuit se perdit alors sur ses yeux, ses lèvres, sa gorge, ses seins : tout était bon à prendre pour de détourner de tes sensations explosives. Mais, sans t’en rendre compte, trop préoccupé par ton besoin de gérer la souffrance inhumaine qu’on t’infligeant, tu ne remarquas nullement que ton sexe bandait de plus en plus, au point où cela ne pouvait décemment tromper personne. .
Sujet: Re: Ft. Gadrel ❦ “Heads Will Roll” Mar 2 Nov - 15:28
Ft. Gadrel. “Glitter on the wet streets silver over everything the river's all wet. You're all cold”
« Tous les deux. » Forcément. De tous les choix de réponse possible, il fallait avoir droit à celui soulevant encore plus de questionnement. Votre échange précédent encore frais à ta mémoire, tu te souvenais de ses accords qu’il employait tendant au féminin plutôt qu’au masculin. Une jolie petite migraine venait frapper à ton esprit vacillant. Même lui avait décidé de te laisser toute seule avec l’être devant toi. « Je tacherais de m’en souvenir. » Réponds-tu poliment. Tu ne tiens à t’étendre sur le sujet. Préférant de loin t’acquitter de ta tache et limiter le plus possible tes interactions avec Seheiah. Et comme tu avais pu constater qu’elle, enfin qu’il n’était pas non plus à s’épancher sur lui, tu doutais qu’il entre dans les détails. Tu avais assez pour la soirée. Tu reportais tes interrogations pour votre prochaine rencontre que tu espérais lointaine. Très lointaine. Bien qu’une partie de toi demeurait curieuse de cet être, tu te devais de te le reconnaitre. « Je me ferai un plaisir de te satisfaire, le cas échéant. » Étrange formulation, ou du moins peut-être que tu ne l’interprétais faussement. Tu ne saurais miser sur aucune certitude avec Seheiah. Jamais. Tu ne réponds nullement, te concentrant sur ce que tu devais faire. Tu lui expliques Ivy, détaillant les gestes qui seraient les suivants. Pour le préparer, mais pour ne risquer de te manger un revers sous prétexte qu’il penserait que tu l’avais fait exprès. Certes, vu l’épisode de l’extraction de la balle, tu ne pourrais lui en tenir rigueur. Cependant tu étais disposée à ne faire que ce que tu devais. Sa mâchoire est crispée « Charmant, en effet. » Tu sais. Tu essayerais de ne pas trop montrer que quelque part lui infliger une grande douleur à lui te ferait un tout petit peu plaisir. Rancune lorsque tu nous tiens…
Assise sur lui tu observes cette plaie. « Je n’ai pas envie de te blesser... » Ton regard se relève sur le sien, adressant un sourire attendrit comme lorsqu’un enfant énonçait une énormité plus grosse que lui. « Je peux encaisser ! Mais à ta guise ! » Tu hausses les épaules. Tu avais proposé, il disposait. S’il pensait que tu risquais d’hurler à la mort à la sensation de ses dents sur ta chair… Il était loin de la vérité. Tu ne dirais pas que cela te procurerait de simples chatouilles, non. Mais la douleur tu avais appris à la maitriser, la canaliser, passer outre. Question d’habitude. Tu attends qu’il te donne son feu vert, observant ce reflet dénué d’émotions. « Mon corps est à ta disposition ! » Répondit-il avec un léger ricanement te faisant lever les yeux au ciel. Tu enfonces le tube en métal dans la plaie, lentement, buttant contre la paroi fermée à l’autre extrémité. Tu actionnes le briquet et vint en chauffer l’extrémité de la tige afin qu’elle devienne brulante au fur et à mesure. Tu sens la chaleur augmenter progressivement sous tes doigts gantés. Tu la sens l’agitation de son corps sous toi, compréhensible. Lorsque le métal fusse assez chaud tu vins alors contre les parois à vifs de la plaie. Lentement, progressivement, cautérisant au fur et à mesure tous les angles. Ainsi tu n’avais à le faire qu’une seule et unique fois. Tu dus réchauffer le métal à quelques reprises cependant. « Pu…tain… !!! » Grondement sinistre, te faisant toutefois à peine sursauter, préoccupée par tes gestes. « C’est bientôt fini ! » Prononces-tu dans un souffle. Un nouveau déplacement contre sa peau, puis un autre et tu retiras le tube avec douceur te brulant les doigts légèrement au passage, tant tu fus pressée de lui ôter la sensation de chaud.
Tu lances le métal encore chaud sur la table où il alla s’écraser avec panache, rompant le silence de la pièce. Ta respiration est quelque peu rapide, non contente d’avoir terminé cette première phase. Tu enlèves les gants de tes doigts échauffés afin de mettre ton pouce en bouche, puis ton index, atténuant cette sensation de chaleur. Tu bouges légèrement et alors que tu n’y avais prêté attention, tu sens son érection sous toi. L’occasion était trop belle. « C’est moi ou la douleur qui te fait autant d’effet Seheiah ? » T’amuses-tu de cet état. Un léger rire t’échappe avant que tu ne viennes reporter quelques fois tes doigts à ta bouche. Tu t’accroches à son épaule valide te penchant en arrière pour en saisir la bouteille de whisky. Tu enlèves le bouchon avant d’en prendre une gorgée et de tendre la bouteille à ton comparse. « Tu préfères une pause ou j’enchaine avec les points ? » Demandes-tu, t’en remettant à ce qu’il pouvait endurer en un si court laps de temps.
Tu te maudis, Seheiah, de ne pas supporter davantage les supplices infligés par la Campbell. Ton corps ne lâche toutefois pas, véritable forteresse imprenable qui ne tombera que lorsque le Diable lui-même viendra réclamer son dû. Pourtant, tu ressens avec violence la brûlure incandescente du métal chauffé contre ta plaie, t’arrachant un grognement sourd et animal entre tes dents. « C’est bientôt fini ! » s’empresse-t-elle de te dire, dans l’espoir sans doute que tu ne perdes patience et finisses par la blesser sans le vouloir. Tu te maîtrises, te concentrant sur tes doigts prêts à arracher les assises de la chaise si nécessaire. Puis vint le moment de la délivrance, la barre valsant sur le bureau, retombant négligemment dessus, frappant le silence qui te tabassait presque, attirant ton attention sur la fraîcheur nouvelle qui caresse ta peau. Tu constates que les doigts de la blonde ont subi une légère marque, sans doute fusse-t-elle trop empressée de mettre fin à ta supplique. Tu lui en es reconnaissant, Seheiah, même si tu aurais préféré qu’elle ne se blesse pas au passage. Mais, avant-même que tu n’eusses le temps de lui exprimer ta gratitude éphémère, elle se ne peut s’empêcher de constater ce que tu ne remarquas pas immédiatement. « C’est moi ou la douleur qui te fait autant d’effet Seheiah ? » son ton amusé te fit presque sursauter. C’est à cet instant précis que tu sus que ton phallus s’était suffisamment gonflé pour qu’elle ne puisse s’en apercevoir. Tu pestiféras contre ton corps, visiblement très réceptif aux charmes de la Campbell. Néanmoins, bien décidé à ne pas te laisser démonter pour « si peu », tu t’empresses de lui répondre. « Probablement les deux. » dis-tu, accompagnant tes propos de ce sourire lubrique dont tu abuses parfois, dissimulant ta gêne. Cela dit, l’observer mettre ses doigts à sa bouche ne t’aide pas à redescendre dans ton excitation, Seheiah. Tu déglutis, en admirant cette scène, un fantasme naissant dans ton esprit malade. Elle s’accroche à ton épaule, se balançant en arrière, attrapant la bouteille délaissée plus tôt. Et toi, comme un idiot, tu admires son cou, sa poitrine, rêvassant légèrement. Lorsqu’elle se rassied, tu fais mine de rien, tes yeux nuits fixant un point dans le vide. Elle boit une gorgée du liquide ambré avant de te proposer la boisson. « Merci… » ronchonnes-tu presque, attrapant le contenant, déversant l’alcool dans ta bouche. Tu en prends plusieurs gorgées. Tant pis si cela anesthésie tes humeurs. Au moins, tu te dis que tu ressentiras moins les frémissements de ton sexe contre ton boxer, qui rétrécit étrangement. Tu la regardes alors, essayant de paraître aussi imperturbable que ton double, bien que tu ne puisses dissimuler ton évidente érection. « Tu préfères une pause ou j’enchaine avec les points ? » te demande-t-elle. Tu regardes le matériel prévu à cet effet, lâchant un soupire. Décidément, cette balle qui ne t’était pas destinée ne t’infligeait rien d’autre que de la souffrance ! Si seulement tu pouvais ressentir un brin de plaisir, pour changer. Cela dit, tu supporterais davantage la douleur que ton hôte. Autant être utile, n’est-ce pas ? « Enchaine. Finissons-en rapidement. » bougonnas-tu, peu ravi de subir les assauts d’une aiguille dans ta chair, bien que la douleur serait bien moins virulente qu’une barre métallique surchauffée. En comparaison, il s’agirait tout au plus d’une vilaine griffure de chat. Pas de quoi s’inquiéter, vraisemblablement. Cependant, tu n’ignorais pas que la plaie vive, récemment malmenée, serait extrêmement sensible. Une aubaine pour celle qui devait sûrement aimer te torturer sciemment, même si elle feignant l’indifférence chronique. Contrairement à toi qui, malgré ta volonté, ne parvenait pas à débander. Tu songeas à t’en excuser. Tu te mordis la lèvre inférieure, peu habitué à prononcer des paroles de regrets ou de gêne. Une explication serait donc plus intéressante à exprimer. « Je ne suis pas habitué aux contacts physiques… » soufflas-tu entre tes lippes, tes yeux cherchant un point d’encrage quelconque pour ne pas se perdre sur ses seins, sa bouche ou ses yeux, évoquant clairement ton manque de connaissance en relations charnelles. Tes doigts se crispèrent légèrement, tandis que tu sentais toujours ton pénis réclamant sa pitance. Grotesque situation ! Tu regrettais inexorablement qu’elle et Gadrel ne se soient pas envoyés en l’air plus tôt. Au moins, ton sexe serait trop fatigué pour s’émoustiller autant et tu ne te retrouverais pas à l’étroit dans ton pantalon, ni mal à l’aise envers la « petite-amie » de ton double. Tes yeux se repositionnèrent alors dans les siens, espérant qu’elle ne se moquerait pas de ton désir incontrôlable pour elle.
Sujet: Re: Ft. Gadrel ❦ “Heads Will Roll” Mar 2 Nov - 16:58
Ft. Gadrel. “Glitter on the wet streets silver over everything the river's all wet. You're all cold”
Tu souffles Ivy, bien heureuse d’en avoir terminé avec cette épreuve douloureuse. Les assises de la chaise peuvent témoigner de la violence de ce qu’il a dû endurer. Seth te l’avait évoqué. Tu es bien heureuse que cela soit Seheiah qui ait dû supporter tout cela tu devais le reconnaitre avec un poil de sadisme dissimulé. « Probablement les deux. » Tu n’en attendais pas moins de lui de ce genre de réflexion, accompagné de son sourire unique à sa personnalité. À croire tout de même que ta provocation ne connaissait nulle limite. Ou peut-être cherchais-tu simplement un moyen de faire redescendre l’atmosphère emplie de douleur qui flottait toujours autour de vous. « Merci… » Dit-il avant d’attraper la bouteille de tes mains pour en boire quelques gorgées que tu penses bienvenue. Tout comme ce fut le cas pour toi, malgré ton aversion pour cette boisson. « Enchaine. Finissons-en rapidement. » Un sourire amusé se dessine sur tes lèvres. « Oui Monseigneur… » Tu tires sur la corde peut-être un peu trop, mais tu ne peux t’empêcher, puisqu’il a l’air assez réceptif à ton langage. Tu prends appuie sur son épaule saine pour te relever et remettre un autre gant sur tes doigts blessés avant de te saisir du kit de suture, d'une compresse, du désinfectant ainsi que tu sparadrap, et de retourner à la même place. Oui cette situation t’amusait énormément, sentir son érection ainsi, et bien qu’il dissimule le tout derrière ce sourire qui lui était propre, tu pouvais presque deviner son agacement face à la simple réaction physique. Tu prends l’aguille et le fil, tu te concentres pour le faire passer à travers le fin trou, y arrivant après quelques essais infructueux. « Je ne suis pas habitué aux contacts physiques… » Ton regard se tourne vers Seheiah, te soumettant cette confidence que tu jugeais, a priori, vrai. « Serais-tu encore puceau Seheiah ? » L’interroges-tu en tentant de cacher ton amusement tant bien que mal, mais surtout ce léger rire qui menaçait de sortir de tes lèvres. Tu parierais sur le fait qu’il allait te lancer un regard aussi noir et profond que les abysses océaniques. Peut-être que l’envie de te tuer irait contre cette réaction impromptue ?
Tu ne t’en offusquerais point, bien trop amusée de tes propres mots. Tu chauffes l’aiguille à l’aide du briquet avant de te pencher sur la plaie, déposant tes lèvres juste à côté. Tu allais lui en donner du contact toi… En cadeau de ton esprit et de ton ego blessé de ses paroles survenues plus tôt. « J’y vais… » Souffles-tu contre sa peau avant de te redresser légèrement pour avoir une meilleure visibilité de ce que tu devais faire. Tu rapproches les deux morceaux de chair, enfonçant l’aiguille d’un côté pour la ressortir de l’autre. Tu exécutes cette action, quelques fois, la plaie n’étant pas trop importante, il suffirait que de peu de points. Tu ne fais plus que nécessaire, tu le fais bien, telle une gentille et sage dame de ce monde. Ou presque. Tu tires légèrement sur le fil pour bien refermer la plaie, peut-être un peu trop vivement. Juste un tout petit peu, pas de quoi fouetter un chat non plus. Tu sers et tu noues correctement afin que cela ne puisse se défaire et tu viens rompre le fil avec tes dents. Dernière touche, une compresse que tu imbibes de désinfectant et scotchée à l’aide du sparadrap pour recouvrir la plaie fermée à présent. « C’est fini. » Souffles-tu, bien heureuse que tout ceci ne soit terminé. Tu enlèves les gants de tes mains, te massant légèrement ta nuque tirée. Ton regard se pose une nouvelle fois dans cette couleur sombre mais que tu ne trouves plus si glaciale quelque part. « Merci d’avoir fait ça pour lui. » Ton index se pose sur sa bouche dans l’optique où il souhaiterait répondre avant que tu n’aies terminé. « J’ai bien saisi que tu le protégeais, mais tu n’étais pas obligé de te l’infliger. » Tes doigts glissent de ses lèvres et tes bras viennent se croiser sur ta poitrine. « Si tu as une faveur à demander en dédommagement, c’est le moment Seheiah… Que désires-tu en paiement du labeur fourni ? » Ton esprit gratte à ta conscience de toutes ses forces t’interrogeant sur le bien fondé de cette demande. Mais pourquoi ? Tu ne saurais le dire. Tu ne lui devais absolument rien et il ne faisait qu’accomplir la tâche incombant à son rôle non ? Peut-être… Mais le résumer à cela ? Tu n’arrivais à t’y résoudre. Tu faisais un pas vers cette entente cordiale que vous deviez arriver à avoir sans doute. Peut-être.
Ton corps trahit tes envies sexuelles, Seheiah, et cela te perturbe grandement. Comment un simple frottement peut-il engendrer tant de sensations ? Tu maudis l’attirance de Gadrel pour Ivy, préférant cracher sur leur relation plutôt que d’admettre que tu es le seul fautif de ton désir pour elle. Cela dit, tu comprenais les difficultés de Gadrel à se contenir lors des provocations de la Campbell, désormais, et tu n’hésiterais pas à le lui signifier ultérieurement. « Serais-tu encore puceau Seheiah ? » t’interroge-t-elle, amusée de ta révélation. Tes yeux s’enfoncent dans les siens, ne sachant si tu as envie de lui arracher la langue avec tes dents ou si ta honte est si importante que tu préférerais fuir cette pièce. Heureusement, elle s’affaire rapidement à chauffer l’aiguille et passer le fil dans le trou prévu à cet effet, ce qui te permet de retrouver une once de contenance en dépit de ton érection. « Hum… » racles-tu ta gorge, sans répondre à sa remarque, bien qu’elle dut se douter qu’elle venait de trouver une affirmation derrière ton silence. Toi qui étais clairement plus loquace que Gadrel, te voilà réduit à devenir aussi muet qu’une carpe pour dissimuler la vérité. Effectivement, tu n’avais jamais pris possession de votre corps, alors que l’Adonis s’amusait avec l’enveloppe charnelle d’une fille. Ce n’était pas faute d’avoir eu envie, mais tu ne te l’autorisais pas puisque tu n’aurais su comment gérer une pareille situation. D’autant que tu n’existais pas. Pour personne. Qui donc pouvait se préoccuper de tes besoins, si même ton hôte se contentait de t’utiliser uniquement lorsque cela l’arrangeait ou lorsque son corps était sur le point de craquer ? « J’y vais... » fit-elle alors, tandis que tu repris une gorgée de whisky pour te donner une once de courage supplémentaire. La douleur était supportable, certes, malgré la plaie brûlée. Ton endurance était plutôt remarquable, en toute honnêteté. Tu avais passé si longtemps à être anesthésié que ton esprit s’était élevé au-dessus de certaines formes de souffrance. Apparemment, le plaisir charnel n’était pas dans cette équation. Ceci dit, lorsqu’Ivy eut terminé, tu ressentis plus vivement la gêne occasionnée par le fil. Tu l’observes, méthodique, admirant le savoir-faire habile de ses doigts. « C’est fini. » dit-elle, après plusieurs dizaines de secondes de travail. Tu fus soulagé, déposant le récipient du liquide ambré sur le bureau, tant bien que mal. Elle ôte ses gants, se massant la nuque, sans toutefois quitter sa position sur ton membre durcit par l’envie. Tu ne dis rien, constatant qu’elle était effectivement d’une grande beauté. Vos yeux se retrouvent et tu tentes de garder ta contenance, tes doigts se crispant sur l’assise de la chaise. « Merci d’avoir fait ça pour lui. » Tes lippes s’entrouvrent pour rétorquer mais elles se font heurter par l’index de la blonde. Tu es surpris qu’elle te réduise au silence. « J’ai bien saisi que tu le protégeais, mais tu n’étais pas obligé de te l’infliger. » explique-t-elle, reconnaissante que tu daignes te sacrifier pour Gadrel. Cela t’arrache un soupire, tandis que son doigt glisse de ta bouche. « C’est ce qu’on attend de moi. » réponds-tu platement, sans arrière-pensée. Tu étais littéralement né de l’esprit maladif de Gadrel dans ce seul but. Il t’apparaissant donc logique de lui être favorable lorsqu’il quémandait ta présence, même pour endurer les pires vices du monde. L’Empoisonneuse croise alors ses bras sur ton torse, son visage à proximité du tien. Tu hausses les sourcils, intrigué. « Si tu as une faveur à demander en dédommagement, c’est le moment Seheiah… Que désires-tu en paiement du labeur fourni ? » Les palpitations cardiaques de ton cœur s’agitent. Ton sexe, qui redescendait presque suite à son acte chirurgical, s’émoustille à nouveau. Malgré toi, tu pousses un léger grognement, tandis que ton regard à la couleur de la nuit se perd sur son visage. A quoi joue-t-elle ? S’amuse-t-elle de toi ou est-elle sincère ? Tant de possibilités qui t’infligeraient une migraine, à n’en point douter. Tu imagines ne serait-ce qu’un simple baiser de sa part, ses lèvres effleurant les tiennes. Pire, tu les vois se glisser sur ton membre durcit, qui la pénétrerais ensuite. Des fantasmes par dizaines, tous aussi simples et délicieux les uns que les autres. Tu gémis, tentant de chasser tes fébriles pensées néfastes. Tu refuses de lui quémander une faveur sexuelle en guise de « remerciement ». Elle n’est pas une prostituée et toi non plus. Tu détournes tes yeux d’elle, ainsi que ton visage, incapable de te maîtriser. « Rien… » gémis-tu. Mensonge éhonté, évidemment ! Tu voudrais tout, au contraire. Mais tu n’en as aucun droit. Tu ne peux le formuler. D’autant que tu es persuadé que cela s’apparenterait à de la contrainte, si elle acceptait, ou à une jolie moquerie, si elle s’amusait de toi dès le départ. « Je ne veux rien… » répètes-tu, dans un murmure. Personne ne t’avait jamais interrogé sur tes envies. Pas même Gadrel. Tu n’étais pas là pour ça. Tu ne devais que subir ou faire subir. Endosser la souffrance pour lui. Tuer pour lui. Avoir mal. Provoquer les pires sévices. Le reste lui était destiné, à lui. Pas à toi. Tu retournes alors ton visage vers celui d’Ivy, en dépit de ta honte et de ton mensonge. Et, pour la première fois, alors que ton corps réclame le sien avec ferveur, une lueur fébrile nait dans tes yeux foncés. Celle de ta profonde solitude. Du désespoir.
Sujet: Re: Ft. Gadrel ❦ “Heads Will Roll” Mar 2 Nov - 18:13
Ft. Gadrel. “Glitter on the wet streets silver over everything the river's all wet. You're all cold”
« Hum… » Fut sa simple réponse à ton interrogation. Tu avais donc vu juste. Il n’avait donc jamais pris part à un quelconque ébat, se laissant spectateur peut-être ? Ou Simplement le préférait-il ? Que désirait-il exactement ? Tu ne saurais le dire, bien trop incertaine comme personne. Serait-il même honnête sur ce sujet ? Tu ne le connaissais que depuis quelques heures, vous appreniez encore à vous apprivoiser, bien que méfiants l’un et l’autre. Arriveriez-vous un jour à avoir pleinement confiance l’un en l’autre ? Tu en doutais, parce que de cette méfiance naissait cette défiance presque amusante. Tu recousus silencieusement, t’appliquant, bien consciente que cette douleur-ci était bien moins importante que la précédente. Heureusement. Tu ne te vois faire autrement que le remercier. Comme tu l’aurais fait pour tout être s’étant interposé entre Gadrel et la douleur, entre toi et ce foutu loup aux dents acérées. Car oui, il avait été là. « C’est ce qu’on attend de moi. » Tu fronces les sourcils, peu contentée de cette réponse. « Tu es plus que cela… » Dis-tu dans un murmure dont tu ne sais s’il fut audible ou non. Tu te faisais plutôt la réflexion pour toi. S’il se définissait ainsi, tu trouvais cela triste. Amer. Personne ne devrait se définir par un simple rôle. Certes il n’était une personne à proprement parlé, mais tu ne pouvais en faire la distinction. Tu avais Gadrel, et Seheiah. Si différent qu’il en avait sa propre personnalité, ses propres envies, ses propres attitudes. Il ne pouvait être qu’un simple reflet de folie. Tu ne le voyais pas ainsi. Peut-être était-ce parce que ton esprit ne se limitait non plus à un simple rôle ? Sans doute. Sa folie te parlait puisque tu en avais une autre. Peut-être. Peut-être qu’il ne devait que s’acquitter de son rôle, qu’est-ce que tu en savais ? Mais tu trouvais cela si triste.
Tu lui demandes s’il veut une rétribution et tu lui aurais offert avec plaisir, dans la mesure du faisable bien sûr. Qui savait de quoi sa réflexion était capable. Il détourne les yeux des tiens, soufflant sa réponse. « Rien… » Cette réponse t’étonne tu dois le reconnaitre. « Je ne veux rien… » Tout le monde désirait quelque chose tu étais intimement convaincue que lui aussi, qu’il ne le formulait juste point. Par pudeur ? Par principe ? Ou par fausse modestie ? Un mélange de tout ça ? Son regard se repose sur toi et tu la remarques cette lueur dans ce noir abyssal. Petite, faible, mais présente. Tu ne sais ce qu’elle représente, mais tu saisis que son regard a changé. Légèrement. Tu ne te l’attribues nullement Ivy. Tu penses simplement que tu le remarques que maintenant. Tu remarques les détails Ivy, toujours, bien trop peureuse de tes illusions. Alors tu observes scrupuleusement. Sans compter que à cette distance tu en avais une vue probante. « Tu me mens Seheiah... Mais soit... » Tu hausses les épaules. « Je vais faire comme bon me semble alors… » N’écoutant que ton instinct tu viens poser tes mains de chaque côté de son visage et avec vindication tu déposes tes lèvres sur les siennes. Tu joues de tes lèvres, mordant, de ta langue, léchant quelque peu. Tu le laisses savourer ce contact nouveau avant d’approfondir un peu plus, perçant le barrage de ses lèvres pour venir quémander sa langue, initiant toi-même le rythme de votre échange buccal. Tu poursuis quelques instants avant de rompre le contact de vos lèvres. « Ton premier baiser. Pour m’avoir sauvé les fesses. » Tu redéposes aussi légèrement que possible tes lèvres sur les siennes avant de te lever de ton assise. Tu attrapes alors tout ton attirail pour commencer à ranger les affaires. Tu t’éloignes de lui, cachant ce trouble qui vint agiter ton être. Bien que tu le dissimules derrière un semblant de calme et de décontraction. Tu étais étonnée de ton propre geste. Pourquoi ? Tu n’arrivais à trouver une excuse qui te satisfesait. Tu tentais de te raccrocher derrière le simple fait qu’il t’avait sauvé d’un foutu kidnapping ou la suite aurait pu être bien moins glorieuse. Tu t’étais dit qu’il se devait au moins de gouter au plaisir d’un contact chaleureux et autant dire que tu ne l’autoriserais qu’avec ta personne. Tu n’oubliais nullement qu’il s’agissait de Gadrel et qu’il était hors de question que quelqu’un d’autre puisse y poser un ongle. Du moins sans que vous l’ayez décidé.
« Tu es plus que cela... » crois-tu entendre, d’une manière à peine audible. Cependant, tu n’en es pas certain, la voix ne t’étant peut-être même pas destinée. Alors, tu ne réponds pas. De toute manière, tu sais pertinemment que ce n’est pas le cas. Tu es destiné à être une ombre protectrice, assurant les arrières de Mikkel et Gadrel lorsque cela est nécessaire. Le reste ne te concerne pas vraiment. Cela dit, après avoir guéri ta plaie, Ivy s’interroge sur tes envies. Tu es étonné. Surpris. Décontenancé, même. Personne ne se préoccupait de ton état-d’âme et pour cause : tu n’existais pas. Ni sur le papier. Ni dans l’entourage. Tu as toujours été relégué au rang d’invisible nuisible, plus gênant qu’autre chose. Dérangeante folie qui t’incarne ! Tu détournes tes yeux, momentanément, affirmant que tu n’attends rien de la vie. Que tu n’es pas destiné à cela. Lorsque tes yeux recroisent ceux de la Campbell, tu sais pertinemment qu’elle ne gobera pas ce douceâtre mensonge. Elle est trop perspicace pour ne pas en réaliser la grossièreté. Néanmoins, tu n’aurais pu prétendre à autre chose, malgré les fantasmes qui te submergent depuis tout à l’heure. « Tu me mens Seheiah… Mais soit... » Touché. Coulé. Elle savait. Tu ne contestes nullement cette affirmation, tandis qu’elle hause tes épaules, te disant que cette conversation s’achèverait de cette manière-ci. Tu te trompes, Seheiah. Lourdement. « Je vais faire comme bon me semble alors... » Ses mots inattendus t’arrachent le cœur, tandis que ton regard interloqué se façonne, tes sourcils se haussant et ta bouche s’entrouvrant d’inquiétude. Ses doigts enlacent ton visage et tu la vois se rapprocher. Près. Trop près. Pourtant, tu es incapable de te mouvoir ou de lui intimer de cesser cette folie. Non. Parce que, que tu daignes l’admettre ou non, tu as bien trop envie de ce contact interdit. Ses lèvres se posent sur les tiennes et tu frissonnes, Seheiah, fermant tes paupières pour graver cette sensation unique dans ta mémoire. Tu lèves ta main droite pour la poser dans son dos mais, au dernier moment, tu te ravises. Tu n’oses. Tu la rabaisses, la positionnant une fois de plus sur l’assise, tandis que la langue d’Ivy se joue de tes lippes, tout autant que ses dents. Ton sexe frétille, entre tes cuisses, et cela te dérange affreusement d’éprouver tant de ressentis pour si peu, même si ton enveloppe charnelle est habituée. Vindicative, sa langue passe le barrage de tes lèvres closes, venant rejoindre la tienne. Etrangement, cela te paraît presque naturel. Sensuel. Ton corps sait, lui, tandis que ton esprit brisé ignore tout de ces sensations. C’est affreusement perturbant pour toi. Lorsque cela prend fin, tu halètes, tes yeux cherchant une explication sur son visage. Tu ne comprends décidément rien à ce qui vient de se produire. « Ton premier baiser. Pour m’avoir sauvé les fesses. » Elle t’embrasse furtivement avant de se redresser, te laissant assis sur cette chaise, hébété par la frénésie éprouvée. Ton être charnel est en ébullition. Tes pensées se cognent, s’entrechoquent. Tout est n’est plus qu’un tourbillon dans ton âme et tu cherches un point d’ancrage quelconque, tandis que tes yeux se perdent sur les courbes dessinées devant toi, alors qu’Ivy range soigneusement le nécessaire médical. Tu finis par te redresser sur tes deux jambes, tandis que ton excitation manifeste continue d’être incomblée. Tu prends conscience qu’à cet état de fait, il te faut remédier à la situation pour retrouver une once de contrôle sur le flux de tes fantasmes. Tu t’avances alors, te positionnant juste derrière la Campbell, ton souffle sur sa nuque. Tu es si proche que tu peux sentir son parfum, la chaleur de sa peau, et cela n’arrange en rien ton manque de sang-froid. Tu inspires. Tu expires. Tu dois te dépêtre de cet enlisement. Vite. « Tu aurais les clefs de la salle de bain du personnel…? » demandes-tu, sur un ton calme, bien que ton palpitant soit des plus agités. Tu soupires. « Gadrel est trop épuisé pour revenir et je ne peux pas rester comme ça… » avoues-tu, en parlant de ton érection. Alors oui, sans pudeur, tu clames que tu vas probablement te décharger là-bas, histoire que ton corps cesse de t’infliger de pareilles pensées. Tu ignores ce que tu ressentiras, le cas échéant, mais c’est surement plus vivable que d’avoir envie de sauter sur la Campbell et de lui déchirer ses fringues en permanence. « Tu m’as vraiment embrassé pour cette raison? » te permets-tu toutefois, encore dubitatif sur l’explication donnée. Elle aurait pu se contenter d’un simple baiser, sans y mettre la langue ou autant de ferveur, à la limite, si tu la révulsais autant que tu te l’imaginais. Certes, ce fut affreusement agréable, mais tu avais eu cette sensation de la « forcer ». Sa loyauté envers Gadrel était-elle si puissante qu’elle pouvait feindre un tel baiser avec toi, juste pour te remercier ? Peut-être. Mais tu désirais qu’elle te le dise clairement. Au moins, tu cesserais alors de fantasmer sur elle si elle se montrait méprisable envers toi.
Sujet: Re: Ft. Gadrel ❦ “Heads Will Roll” Mer 3 Nov - 11:58
Ft. Gadrel. “Glitter on the wet streets silver over everything the river's all wet. You're all cold”
Tu t’affaires à ranger l’étalage d’objets devant toi dans une vaine tentative de reprendre un contrôle sur ton être. Tu mets par trois fois le désinfectant dans le carton des compresses, bien plus perturbée que tu ne voudrais l’admettre. Tu ne sais toi-même pourquoi avoir effectué cette action. Pourquoi ne pas simplement lui dire merci et arrêter là ? Tout se bouscule dans ta tête, ton esprit étant toujours aux abonnés absents, te jugeant bien plus timbrée que lui ! Tu cherches une explication, sans pour autant la trouver, peut-être n’y en a-t-il tout simplement aucune ? Tu avais cette tendance à faire ce que bon te semblait sans raison. Pourquoi ce soir serait-il différent ? Peut-être parce que l’acte en lui-même n’était pas anodin ? Possible. Tu essayes de te convaincre que c’est simplement parce qu’il s’agit de Gadrel derrière tout cela. Il était évident que tu n’aurais eu cette réaction envers une autre personne. Pourtant tu arrivais bien à distinguer leurs deux personnalités. Alors l’enveloppe physique te berçait d’une illusion ? Tu voudrais tant y croire. Tu te penches en avant pour attraper le tube métallique à présent froid et le ranger dans la pochette dédiée. Tu te redresses et tu le sens dans ton dos. Tu en frissonnes Ivy, de ce souffle sur ta nuque, mais bien loin d’être le frisson d’effroi que tu avais pu connaitre un peu plus tôt. Tu aurais préféré. Grand dieu que tu aurais préféré. Tu ne savais à quoi t’attendre Ivy, et tu n’osais te retourner non plus, préférant faire comme si la tâche que tu exécutais était d’une importance capitale et que tu étais totalement concentrée dessus. « Tu aurais les clefs de la salle de bain du personnel…? » Bien qu’il ne puisse distinguer les traits de ton visage, tu arques un sourcil à sa demande, te demandant pourquoi. « Gadrel est trop épuisé pour revenir et je ne peux pas rester comme ça… » Tu mets quelques secondes à comprendre, mais c’est lorsque tu te recules légèrement, le pensant plus loin de ta personne, et que tes fesses ne frôle sa virilité dressée que tu comprends l’intérêt de la demande. Tu te mords la lèvre pour ne pas rire, trouvant cette situation quelque peu rocambolesque et totalement ahurissante quelque part. « Tu m’as vraiment embrassé pour cette raison? » Question que tu te posais toi-même à dire vrai.
Tu tournes le briquet entre tes doigts, fixant le mur éloigné devant toi. Te perdant dans les méandres de ta réflexion. Oui. Non. Peut-être. Aucune réponse claire et nette ne te parvenait. Tu décides alors de te retourner. Tes yeux percutent les siens, à moins que ce ne soit l’inverse. Tu continues de faire tourner le briquet entre tes doigts, observant cette noirceur qui t’observe. Tu oscilles entre plusieurs réponses. Tu pourrais mentir, tu savais être convaincante et nul doute qu’il n’en saisirait pas les contours. D’un autre côté votre entente dite cordiale s’en trouverait fortement compromise… Tu finis par hausser les épaules « Je me suis dit… » Tu commences, puis tu te ravies. Tu soupires. « Je ne sais pas Seheiah ! J’ai beaucoup de mal à savoir ce que je veux te faire ou non. Ce que je veux te faire endurer ou non. » Tu ne répondais pas vraiment à la question certes, mais tu n’en avais pas une réponse claire non plus. « Une partie toi m’appelle, me parle et je déteste ! » Laisses-tu échapper avec une grimace. Tu devrais juste détester cet être devant toi. Il était abject, n’hésiterait pas à te jeter au feu s’il le fallait, et en plus te mentait en pleine poire. Sans compter de t’agiter tes angoisses sous le nez… Tu lèves ta main droite tenant le briquet, elle remonta alors jusqu’en haut de son torse et tout en parlant tu commenças à faire descendre l’objet le long de son sternum. « J’ai envie de te faire du mal… » Le briquet continue sa lente descente jusqu’à ses abdominaux, jusqu’à se heurter à la limite séparative de son pantalon. « Tout autant que de te faire du bien… » Tu fais remonter le briquet alors, n’arrivant à détacher tes yeux des siens. Peut-être n’était-ce dû qu’à ta frustration inassouvie ? Peut-être. Tu contrôles ta respiration, bien que ton palpitant ne frappe une lourde symphonie. Tu enlèves le contact du briquet sur sa peau. « Si c’est ce que tu souhaites, la clef se trouve au bar, il te suffit de la demander à Sven. » Tes doigts te brulent, bien trop heureuse d’avoir un objet afin de les occuper. Tu ne saurais ce que tu veux. Peut-être l’adrénaline de la soirée ? Possible. Une piste à exploiter.
Cette soirée est des plus étranges. Qui aurait pu prédire que tu te retrouverais dans une pareille situation, alors que des assaillants s’étaient permis d’essayer de kidnapper la propriétaire du club, sous le regard médusé de chacun ? Certes, tu avais volé à son secours mais jamais tu n’aurais exigé une quelconque rétribution. Si Ivy tenait tant à ne devoir plus rien à l’un de vous, ne devrait-elle pas plutôt satisfaire les désirs de Gadrel, ultérieurement ? Pourquoi risquer de se brûler les ailes de cette manière ? En comparaison à toi, Gadrel était véritablement un ange, orné de blanc, tandis que tu arborerais un costume noir. Tu avais toutefois cette envie irrésistible de comprendre les méandres de son esprit torturé. Elle se recula légèrement, ses fesses sensuelles effleurant ton pantalon, ce qui ne gâcha rien à tes sensations éprouvées. Tu te demandas si elle était excitée, elle aussi, et à quoi tu devrais une telle manifestation de son enveloppe charnelle. Elle se saisit d’un briquet, qu’elle tournoie entre ses doigts, avant de se retourner, et vos yeux s’entrechoquent. Ton regard, au reflet de la nuit, est immédiatement happé par le sien. Ton souffle est cadencé par ta question suspendue dans les airs. Tu attends, patiemment, en dépit de ton agitation intérieure. « Je me suis dit... » débute-t-elle, avant de soupirer. Tu ne bouges pas, accroché à ses lèvres qui s’entrouvrent. « Je ne sais pas Seheiah ! J’ai beaucoup de mal à savoir ce que je veux te faire ou non. Ce que je veux te faire endurer ou non. » Tu passes ta langue sur tes lippes, intrigué de cette révélation. Visiblement, elle oscille entre deux rivages, ne sachant auquel s’amarrer. Il est vrai que tu la comprends, puisque tu as l’impression de toi-même naviguer en pleine tempête, avec une pauvre barque trouée en guise de bateau. « Une partie toi m’appelle, me parle et je déteste ! » admet-elle, en grimaçant. Tu fronces les sourcils. Tu n’oublies pas ta rancœur envers elle, Seheiah. Son caractère de feu a bien failli vous consumer, toi et Gadrel. Tu en portais une jolie cicatrice, pour te le rappeler, au cas où ce détail t’échapperait à l’avenir. Elle était bornée, n’écoutant personne, contredisant la moindre source d’autorité. De quoi mettre tes nerfs à fleur de peau. Pourtant… elle est magnétique. Attirante. Sauvage. Inaccessible. Et c’est en cela qu’elle t’attire autant, pour ton plus grand désespoir. Le briquet se pose sur ton sternum, contrastant avec ta chair. Tu souffles de ce contact, qui te fit frissonner. Ou est-ce la clarté de son regard ? « J’ai envie de te faire du mal… » Tu grognes, en entendant ces paroles-là, tandis que le briquet descend lentement jusqu’à tes abdominaux, avec cette sensualité déconcertante. Il glisse jusqu’au haut de ton pantalon, dans lequel ton désir n’est plus invisible. « Tout autant que de te faire du bien… » Tu grognes à nouveau, tandis que des images viennent bercer ton esprit. Tu rêverais qu’elle s’adonner à ses deux suppliques, peu importe laquelle, du moment que cela te soulage de ce fardeau que tu ressens. Le briquet remonte. Ta bouche, entrouverte, laisse passer l’oxygène dans tes poumons, bien que tes yeux soient incapables de se détourner des siens. Ton corps entier répond à cet appel silencieux. C’est intenable. Suffoquant. Elle rompt le contact du métal sur ta peau, sans se détacher pour autant de ta présence. Immobile. « Si c’est ce que tu souhaites, la clef se trouve au bar, il te suffit de la demander à Sven. » t’explique-t-elle alors, avec un calme apparent qui te déconcerte. Serais-tu le seul à ressentir cette alchimie néfaste qui nait entre vos deux âmes torturées ? Possible. Tu ne saurais présumer de rien, en cet instant, tant tes certitudes se sont envolées au lointain. Tu ne bouges pas, incapable de te mouvoir. Tu veux continuer d’humer son parfum. De ressentir la chaleur de sa peau, bien que la distance ne te permette que d’en imaginer les sensations véritables. Tu pourrais alors te détourner d’elle. Tu le devrais. Tu ne le fais pas. « Ce n’est pas ce que je veux. » avoues-tu, entre agacement de l’admettre et envie irrépressible de renouer avec ses lippes sucrées. Cela dit, tu sais pertinemment que tu ne pourrais lui mentir. Tu as essayé une fois et elle n’a pas hésité à en jouer, appuyant sur ta blessure intérieure malgré elle. Délicatement, ton visage bascule sur le côté, sans la toucher, effleurant sa joue, son oreille, son cou. Ton souffle les caresse, sans nul doute, tandis que ta cage thoracique s’abaisse et se rabaisse au fur et à mesure. Ton palpitant te fracasse toujours, animé de mille désirs insatiables. « Est-ce que c’est ce que tu veux? Que j’aille chercher cette clef? Que je m’éloigne? » l’interroges-tu, susurrant au plus proche du creux de son organe auditif, avant de te retirer très lentement, tes lèvres effleurant sa nuque, sa mâchoire, ses lippes… tu instaures une distance très faible, suffisamment pour que vos yeux se retrouvent. Ton corps, sans que tu ne l’aies quémandé, s’est approché du sien pendant que tu la questionnais. Il suffirait d’un geste, d’une caresse, pour que tout s’embrase et détruise la pièce. Mais ton enveloppe charnelle se refuse à la toucher sans qu’elle n’y consente clairement, gardant ces deux pauvres centimètres de sécurité entre vous. Tu veux qu’elle soit franche. Et si tu dois essuyer un refus, tu te contenteras de te rendre jusqu’au bar où t’attend le gardien des clefs.
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