to the old town road (niki)

«Date d'arrivée» : 26/09/2021

@Niki Mason & Cameron Wayne
☆ ★ ☆

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la dernière visite du rouquin et toujours aucun signe de lui à l'animalerie. Non pas que je m'inquiétais spécialement pour son cas, simplement je commençais à me demander, si ma proposition était réellement une bonne idée. Nul doute que non de toute façon. Niki, puisque j'avais fini par apprendre sa véritable identité à la fête foraine entre deux, plus son Warshare qui le certifiait, n'était entre autre que la parfaite excuse, pour me remettre en selle. Il y avait belle lurette, que je n'avais pas remis les pieds dans une écurie, où n'importe quel endroit qui possédait des chevaux. La raison ? C'était insupportable comme le manque se faisait ressentir, chaque fois que mon regard croisait un équidé. Sans parler de les chevaucher. Ma vie d'avant me manquait mais surmonter cette épreuve, seul, était encore plus compliqué. Quitte à y aller avec la personne que je détestais le plus au monde, j'avais l'espoir de plus me focaliser sur le rouquin, que sur la séance en elle-même. Sans doute que c'était perdu d'avance, seulement ce serait le risque à payer pour au moins, retrouvait des visages familier sans me perdre dans la mélancolie, d'une vie d'avant l'incident. Si seulement j'avais été présent cette nuit-là... Sauf que, est-ce que ça aurait réellement changé quelque chose que j'y sois ou non ? Là-dessus, on ne le saurait jamais. Puisque les nouvelles du jeune homme ne venait pas, j'avais prit les devants, osant franchir le cap de lui envoyer un message, histoire d'être au clair s'il était toujours partant. Cela dit en vérité, dans mes mots, je lui laissait difficilement le choix. Je prenais un peu son silence pour acquis, bien trop désireux en réalité, d'y retourner.

Cela dit, comme à son habitude, Niki en profitait pour me charrier, plus que pour dévier la proposition. Donc c'était effectivement un oui, il était partant. Dernier petit rappelle de la tenue vestimentaire et on s'en tiendrai là, pas besoin de discuter plus. Habillé presque de la même manière que l'or de notre dernière rencontre, la seule chose qui changeait, était ma veste en daim à frange. Et le husky qui dormait sur la banquette arrière. En espérant que le rouquin ne soit pas allergique au poil de chien, sinon on serait mal. En ce samedi six novembre, roulant en direction de son lieu d'habitation, la circulation n'était spécialement dense, ce qui permettait d'arriver et de me garer pile dans les temps. Il n'y avait plus qu'à l'attendre. Difficile de louper le gros pick-up dans cette rue quasi déserte de vie. Il n'avait pas fallut bien longtemps, pour que le Mason vienne à ma rencontre, le jugeant de haut en bas, comme pour vérifier s'il avait bien suivit mes instructions dans les temps. « Pile à l'heure, pas mal. » Ça ne méritait pas un tonnerre d'applaudissement pour autant. Redémarrant le moteur, nous pouvions dès à présent entamé la grande aventure en dehors la ville, tandis que le soleil commençait déjà à percé à l'horizon. Par contre, les conversations c'était vraiment pas mon fort, aussi donc, je comptais un peu sur mon acolyte, pour briser un peu la glace car à part me concentrer sur ma route, j'avais pas spécialement quelque chose à lui raconter. Si ce n'était : « J'espère que t'es pas sensible au poil de chien ? » Et d'un signe de pouce, je lui désignait le chiot, qui continuait de faire sagement le reste de sa nuit.

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«Date d'arrivée» : 16/09/2021

- to the old town road
@Cameron Wayne

Bien franchement, si Cameron ne l'avait pas relancé à propos de cette escapade, peut-être qu'il ne l'aurait pas fait de son côté. Ce n'est pas que ça ne lui tentait plus, mais plutôt qu'il n'était toujours pas très convaincu que le cowboy était sérieux dans sa proposition. Il fallait quand même admettre que se faire inviter à aller faire une balade à cheval par le gars qu'il passe son temps à faire chier, c'est un peu louche. Niki était donc resté sur cette idée, que c'était probablement pas sérieux et puis, ça ne fait pas tellement partie de ses activités habituelles de gars de ville, il n'avait donc pas insisté d'avantages. Sauf que voilà, quand il avait finalement reçu le message de Cameron, nul doute que le brun était sérieux dans son intention de le trainer là-bas avec lui. Et devant cette constatation, il n'allait évidemment pas refuser. Tout portait donc à croire qu'il allait faire du cheval en ce beau jour. Et heureusement, il faisait beau oui. Il n'aurait peut-être pas été très motivé s'il y avait averse dehors. Le seul problème c'était de trouver un truc à se mettre, et faut dire qu'il n'a rien de particulièrement adapté à la campagne ou au sport équestre. Enfin bon tant pis, il n'avait pas l'intention d'avoir l'air d'un pro non plus, ce qu'il n'est pas de toute façon. Il enfile donc finalement un vieux jean, un chandail qu'il surplombe d'une veste chaude et la seule paire de botte qu'il possède, ses rangers. Il ne peut pas faire mieux que ça et il n'a pas l'intention d'aller dépenser que pour ça non plus. Que ce soit bien ou pas, il allait devoir faire avec.

Quand il voit finalement un pick-up s'arrêter devant sa maison, il se dépêche de sortir pour aller le rejoindre, ne prenant pas le temps de laisser une note à son père puisqu'il sait que ce dernier sera au boulot pour la journée complète de toute façon. Peut-être même qu'il n'aura pas le temps de remarquer son absence, enfin, sauf si Cameron décide de le tuer et le jeter dans la rivière, là ce serait différent, mais ne nous emballons pas. Y'a aussi le fait qu'il est adulte et qu'il n'a pas pas d'obligation de déclarer ses allées et venues à son paternel, mais comme ce dernier à tendance à être parano à son sujet, il le fait généralement quand même. Bref, il rejoint le camion et s'installe rapidement sur le siège passager, faisant un signe en guise de salut à Cameron. « Pile à l'heure, pas mal. » Niki le regarde aussitôt, peu impressionné par la remarque. « Je suis jamais en retard. » Et c'est la vérité, puisqu'il ne possède pas la moindre routine, peu importe l'heure, il s'ajuste toujours, le jour, la nuit, le matin, le soir, ça ne fait aucune différence pour lui. On a d'ailleurs souvent l'impression qu'il évolue sur un fuseau horaire complètement différent du reste de la planète. Cameron démarre ensuite le camion et un silence s'installe pendant un moment. Ce n'est pas que Niki n'a rien à dire ou qu'il manque de vacheries dans sa réserve, c'est plutôt que la situation lui semble toujours un peu déroutante. Et qu'il ne veut pas donner des raisons supplémentaires au cowboy de l'abandonner dans un trou de terre quelque part au milieu d'un champ. « J'espère que t'es pas sensible au poil de chien ? » Machinalement, le rouquin se retourne pour regarder sur la banquette arrière, avisant la boule de poil qui y dort. Depuis quand il avait un chien celui-là? Enfin, ce n'est pas non plus comme s'il lui avait déjà posé la question, mais il ne l'avait pas mentionné non plus avant. « Un husky? C'est un choix bizarre pour un farmer. » Non pas qu'il veuille juger son choix en matière de chien hein. « Mais ça va, j'aime bien les chiens. » Pas de problème d'allergie non. Il reporte ensuite son attention sur Cameron. « J'ai deux questions importantes au fait. Un, comment on va faire pour manger si on est au milieu de nul part? » À coup sûr doit pas y avoir de McDo là-bas. « Et deux, est-ce que je peux choisir mon cheval? Parce que je voudrais avoir un Paint, ils sont cool. » Ce n'est pas de la discrimination envers les autres couleurs, mais voilà.

«Date d'arrivée» : 26/09/2021

@Niki Mason & Cameron Wayne
☆ ★ ☆

Par moment, je me demandais vraiment ce qui me passait par la tête. Franchement, qui inviterait la personne qu'il déteste presque le plus au monde, à passer quasi une bonne demi-journée avec lui ? La vérité était que, j'avais besoin d'un pigeon, pour retournait dans un endroit, qui me hantait un peu. Qui de nous deux, avait réellement besoin d'une thérapie à vrai dire ? En toute franchise, le rouquin n'aurait rien à payer, c'était simplement une visite de courtoisie dira-t-on et j'avais le droit à un p'tit bonus, faire visiter les locaux en sommes, pour faire du bouche à oreille et que le ranch, se fasse un peu plus connaître dans leur prestation et service. Autant dire que leurs affaires n'étaient pas dans le déclin mais c'était pas comme s'ils étaient hyper connu non plus. Un peu de publicité, leur serait bénéfique en soit. Seulement je prenais mon warshare un peu trop personnel, y laissant plus de pub du nightclub qu'autre chose. Si j'avais mes chances de mettre la main sur le pyromane, j'espérais que ce soit par les réseaux sociaux et en m'affichant sans crainte. De toute façon je n'avais plus grand-chose à perdre, j'avais déjà tout perdu. Bien que malgré tout, j'avais fini par reconstruire ma petite vie de mon côté, me louant une maison et m'achetant un chien. Si ça, ce n'était pas prendre ses marques et clôturer le tout, comme une installation quasi définitive, même sans atteindre mon principal objectif, difficile de dire si je ne prenais pas mes repères dans cette ville finalement. Cette journée sera-t-elle différente de toutes celles que le rouquin avait prit un malin plaisir à me faire subir ? Aller savoir, le pari était élevé malgré tout, c'était un risque à prendre, pour pouvoir renouer avec mon passé, sans crainte d'être seul contre tous, même si Niki n'était clairement pas le meilleur choix. Est-ce que l'idée de lui donner une bonne leçon pour qu'il me foute la paix définitivement m'avait traversé le cerveau ? Peut-être, rien ne garantissait cela dit qu'il me lâcherait les basques pour autant.

Garé devant sa maison à l'adresse qu'il m'avait transmise, l'attente n'avait pas était longue, son signe de la main à mon attention étant même suspecte. Mon instinct défensif et agressif avait prit le relais, lui faisant savoir qu'il était dans les temps. Semblant surprit par ma remarque, le Mason avait rétorqué qu'il n'était jamais en retard. Haussement d'épaule pour ma part, on allait pas débattre sur ce point, je n'en savais rien après tout, le jeune homme m'était totalement inconnu, mise à part notre rencontre à la fête foraine. De nouveau en route, un silence s'était installé quelques instants, jusqu'à que je ne vienne le rompre. C'était un peu pensant et mine de rien, j'avais pas grand-chose à lui raconter. Ne le connaissant pas assez finalement, il était compliqué d'entamé la conversation. Mais ça, le rouquin saurait y remédier tôt ou tard. Lui demandait s'il était sensible au poil de chien, j'apercevais du coin de l’œil son mouvement, pour observer ce qui se passait sur la banquette arrière, suivant probablement mon pouce que j'avais pointé dans cette direction. Le voilà surprit sur le fait que je possédais un husky, voilà autre chose. « Parce que selon toi, en fonction de notre job, on a une race attitré ? » C'était pas un vieux stéréotype de merde ça ? M'enfin passons, voilà que le jeune homme affirmait aimé les chiens. Très bien, il avait pas trop le choix de toute façon. Le temps de m'insérer sur l'autoroute, pour quitter les abords de la ville, j'avais pas trop prêté attention à ses mots, préférant me concentrer sur ma route, pour finalement reprendre le fil de notre conversation là où il l'avait laissé. J'me doutais bien que les questions fuseraient de sa bouche, ce n'était qu'une question de temps.

Une main sur le volant, l'autre sur la boite de vitesse, la route étant dégagé, je pouvais de temps en temps jeter des regards en direction de mon copilote du jour. « Y a qu'la bouffe qui t'intéresse hein ? Probable qu'on nous garde à manger, les connaissant. T'a rien contre la viande rouge j'espère ? » Parce que qui dit ranch, dit viande locale, à coup sûr. Sans doute que nous autres farmer comme il le disait si bien, on était un peu trop porter sur la viande rouge. Par contre, sa question suivante me fit froncer les sourcils, le dévisageant complétement interloqué parce qu'il venait de me dire. « Tu t'y connais finalement à c'que j'vois. Tu veux quoi jeune papoose ? Un pie tobiano, tovero ou overo ? » Parce qu'un paint, c'est bien gentil mais en soit, ils ont plusieurs nuances. Bon pour sûr, j'avais peut-être poussé le bouchon un peu trop loin, bien qu'on ne soit jamais à l'abri d'une petite surprise avec lui. De toute façon, nous aurions les chevaux que eux, auraient décidés, je n'étais en rien celui qui prenait les décisions. Toujours était-il que le trajet passait vite, une fois sortie de l'autoroute, ayant prit une certaine distance avec la ville, on avait fini par se retrouver au bout de quelques kilomètres, sur un chemin de terre, traversant sous-bois et plaine, pour enfin arriver à destination. Pas le temps de niaiser, à peine descendu et je faisais déjà descendre le husky à peine réveiller de sa grande sieste. L'odeur, les lieux, les bruits courants d'une écurie, tout absolument tout m'avait manqué et la nostalgie d'un passé lointain envahissait mon être.

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«Date d'arrivée» : 16/09/2021

- to the old town road
@Cameron Wayne

« Parce que selon toi, en fonction de notre job, on a une race attitré ? » Le jeune homme plisse légèrement les yeux en considérant la question. Non? Qu'est-ce qu'il en sait? Un peu quand même oui. Est-ce qu'un berger va utiliser un carlin pour rapatrier ses moutons? Il en doute. Y'a quand même des standards, il n'est pas un expert non plus et peut-être que ce sont des clichés, mais il a quand même l'impression que les chiens sont souvent adaptés au métier de leur maitre. Après tout, personne n'imaginerait non plus un chihuahua dans la police. Il finit donc par légèrement hausser les épaules, n'ayant pas non plus l'intention de trop étirer la question; « C'est que les husky ça chassent et bouffent toutes les bestioles...alors les poules et tout ça...» Du moins, c'est ce qu'il avait entendu dire. Puis, peut-être que Cameron n'avait pas de poule non plus. Un cowboy ça n'avait pas systématiquement des poules, non? De toute façon, il y a des questions plus importantes à débattre, comme le déroulement de la journée par exemple.

Niki commence donc en se renseignant sur les options possibles en matière de nourriture, parce que oui, c'est vachement important. . « Y a qu'la bouffe qui t'intéresse hein ? Probable qu'on nous garde à manger, les connaissant. T'a rien contre la viande rouge j'espère ? » Son premier réflexe serait de vouloir rouspéter, contredire le fait que y'a que la bouffe qui l'intéresse, mais s'il est honnête, c'est un peu vrai, alors il va passer sur la remarque. Il aime manger, il déteste avoir faim, il a bien le droit. « Non j'ai rien contre, j'ai l'air d'être végétarien? » Quelle question quand même. Limite, il pourrait manger absolument n'importe quoi, il ne lèvera jamais le nez sur un bon morceau de viande. « Puis le barbecue c'est le mieux. » Parce qu'il suppose évidemment qu'un groupe de cowboys doivent certainement manger leur steak grillé au feu. L'autre point important étant les chevaux. On va le dire bien franchement, si Niki réclame une couleur en particulier ce n'est vraiment que par caprice, parce qu'il n'y connait pas grand chose. « Tu t'y connais finalement à c'que j'vois. Tu veux quoi jeune papoose ? Un pie tobiano, tovero ou overo ? » L'incompréhension est d'ailleurs tangible sur les traits du rouquin alors qu'il fixe Cameron comme si ce dernier s'était soudainement mis à part le mandarin. Tabioveroquoi? C'est quoi ça, des sortes de pâtes? « J'sais pas moi, un paint, le modèle j'm'en fous. » Qui aurait cru que les chevaux étaient aussi complexes que les bagnoles. « Un comme dans le film là...le mustang qui fait la course dans le désert. » En matière de référence, il aurait aussi pu en demander un tout noir ou un tout noir avec une étoile blanche au milieu du front. Sauf que bon...au final, qu'importe la couleur, il s'en contentera bien.

Une fois arrivée à destination, Niki sort du véhicule, prenant quelques secondes pour absorber le changement de décorum. Faut dire, il ne sort pas souvent de la ville alors...Déjà ce qu'il frappe c'est l'air...ça sent bon, enfin ça sent un peu la merde aussi, mais ça sent bon, ça sent différent de la ville en tout cas. À coup sûr les égouts ne débordent pas ici. Puis, c'est beau, les champs, les arbres, l'écurie, l'enclos d'où il peut déjà apercevoir plusieurs chevaux. Après quelques secondes de contemplation, il s'avance pour rejoindre Cameron. « Est-ce qu'on va pouvoir attraper des vaches au lasso ou tirer sur des banditos? » Non, les références de Niki en matière de western ne viennent pas de Red Dead Redemption. À peine. N'empêche, maintenant qu'il considère tout ça, peut-être que la journée ne sera pas aussi pénible qu'il aurait pu se l'imaginer. Les chevaux c'est cool. Du moins, pour l'instant il le pense. Il n'en a pas encore approché un alors tout peut changer, mais comme il n'est pas du genre à avoir peur, il se doute qu'il trouvera bien ses marques.

«Date d'arrivée» : 26/09/2021

@Niki Mason & Cameron Wayne
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Après réflexion, j'avais peut-être mal posé ma question. C'était bien une des premières fois, où je parlais avant de réfléchir un tant soit peu, à ma remarque. Bien sûr qu'il y a des races en fonction de ce qu'une personne avait comme métier mais dans notre cas, à nous, les rancher, on avait réellement de race attitré. N'importe quel gros chien endurant, ferait l'affaire, il n'y avait pas de chien spécifique pour ce que nous faisions. Nous n'avions pas de chien de berger, pour rapatrier les bêtes. Nous n'avions pas de chien ayant un flair sur-développé, pour rechercher le bétail égaré. Et de toute façon, je n'étais plus dans le métier, pour me soucier de ce que j'aurais comme chien. Sparky était entré dans ma vie, sans que je n'y sois réellement préparé. C'était ce qu'on appelé couramment, un coup de foudre ou le destin, au choix. « Comme n'importe quel chien j'imagine, ce ne sont pas des loups, même si ce sont de proches parents, j'suis d'accord. » On allait peut-être pas débattre pendant une éternité de toute façon ? Mais la faim semble être son sujet de prédilection, car déjà le sujet dévie sur ce point. À la fête foraine, on en avait fait les frais avec la Myers, ce rouquin était un vrai ventre sur patte. Plus à penser à son estomac, qu'à autre chose en général. Ah si, sa petite personne, ne l'oublions pas tout de même. Le point dans tout ça, c'était que le Mason n'avait rien contre la viande rouge, ce qui me rassurait plus que tout. Par contre, impossible de ne pas rire, quant au fait qu'il me demandait, s'il avait l'air végétarien. Encore un rapide coup d’œil en sa direction, le sourire et le rire toujours accroché à mes lèvres, pour lui assurer que non. « Nope, t'a rien d'un gars qui s'abstient de protéine animale. »

Par contre là-dessus, nous étions d'accord, le barbecue était ce qu'il se faisait de mieux dans notre métier. Les repas familiaux, les grandes occasions quelle qu'elle soit, les concours, les rassemblements... Bref, tant qu'il y avait du monde d'invité, le barbecue était toujours un repas de fête. J'aurais été plus proche du jeune homme, nul doute que je lui aurait demandé un high five pour soulever sa remarque mais malheureusement, nous n'étions pas assez complice pour ça et la peur du refus, était trop grande et présente dans mon esprit. « Un bon barbeuc c'est la base de tout bon repas. » Concentré sur ma route, je me contentais d'hausser la tête en signe d'approbation. Il remontait dans mon estime le gamin, même s'il resterait éternellement un chieur à mes yeux. On passait vraiment du coq à l'âne dans notre conversation, au moins on ne s'ennuyait plus comme au tout début. À présent, nous étions carrément tourné sur la robe du cheval que Niki souhaiterait chevaucher. Sur le moment, j'étais content, pensant sincèrement qu'il s'y connaissait un minimum dans le milieu équin pour que finalement j'apprenne que... Pas du tout. La vérité, c'était qu'il n'en savait rien. Par contre, il semblait avoir une certaine culture cinématographique, même si le nom du film lui échappait. « Tu parles d'Hidalgo ? Fais gaffe, il arrive en deuxième position sur mon classement des films les plus magnifiques sur le domaine équestre. » C'était pas réellement une menace non plus mais j'aimais vraiment ce chef-d’œuvre, une pure merveille comme on en faisait plus et ne retrouvait plus non plus. « Mais tu veux un paint overo en fait. » Y a des alezans, ça c'était sûr mais version pie comme celui qu'il désirait, j'en étais pas certain. Tout du moins dans ce que je me souvenais, j'avais pas le souvenir d'en avoir croisé un aux écuries.

Arrivé sur les lieux, la porte était à peine ouverte et le pied à peine au sol, que l'air avait envahit avec délice, mes poumons. Y avait pas à dire, c'était bon de revenir sur un lieu, qui vous était un brin familier et surtout qui vous mettait tout de suite à l'aise. Sans plus attendre, j'avais fait descendre le husky, faisant le tour du pick-up et une fois à hauteur du Mason, celui-ci se demandait si on allait attraper des vaches au lasso, ainsi que capturer des bandits. Il s'était cru dans un film de Clint Eastwood le gamin ou ça s'passait comment ? « Le petit garçon veut jouer aux cow-boys et aux indiens aussi ? » Juste une plaisanterie de mauvais goût, j'avais troqué mon sérieux pour une moquerie amicale, pour une fois. Lui tapant l'épaule gentiment, je l'invitais à me suivre en direction du barn, dans l'espoir d'y croiser âme qui vive. « Chaque chose en son temps, on va commencer par monter ça s'ra d'jà pas mal. » C'était fou comment revenir sur les lieux, pouvait vous faire reprendre votre dialecte de bon paysan. Manquait plus que l'accent et on était bon. « Un revenant. » Bon déjà, ça commençait mal, car tomber sur la fille du propriétaire des lieux, était un vrai calvaire. En appui sur un box, les bras croisés et un pied posé sur la paroi en bois, ça faisait un moment qu'elle nous avait repérer. « Milady, auriez-vous la grâce de nous amener jusqu'au maître des lieux ? » Mieux valait la caresser dans le sens du poil, la garce était un brin susceptible et n'avait sans doute pas apprécier que je la laisse sans nouvelle depuis toutes ces années. Cela dit, il n'y avait pas eu besoin, le maître des lieux avait fait son apparition, pile à temps. « Ah Wayne ! Ça fait plaisir d'revoir ta face ici ! Quand j'ai vu ton message j'y ai pas cru j't'avoue mais un samedi, faut pas t'attendre à grand-chose, tout est réservé pour les cours. » Ah. Bah oui. Voilà un détail qui m'avait échappé. « Salut MacCree. Tant qu't'a un paint overo de robe alezane pour le p'tiot ici présent ça ira. » « J'ai pas d'paint, que des Quarter. Mais j'ai un alezan. » Son regard venait capté ceux du Mason. « T'sais c'que t'veux toi. » On n'avait pas mit longtemps pour atteindre nos montures et c'était vrai, y avait plus grand choix. N'ayant plus besoin du grand patron, on se retrouvait face à nos destriers. « Tu sais mettre un licol ? » Question existentielle pour commencer.

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«Date d'arrivée» : 16/09/2021

- to the old town road
@Cameron Wayne

Si la perspective d'un bon barbecue pourrait presque le faire saliver, l'heure n'est néanmoins pas au repas. Ils ont d'autres choses à faire avant, enfin, il le présume. Puis contrairement à ce qu'on pourrait penser, il peut survivre une journée sans s'empiffrer comme un porc. Il aime juste manger, c'est tout. Niki étant un sportif de nature, il dépense beaucoup d'énergie dans ses bêtises et il a donc besoin de beaucoup de nourriture pour combler le vide. Puis on dira bien ce qu'on veut aussi, manger c'est bon pour les nerfs et dieu sait que le rouquin est souvent sur les nerfs. Dans tous les cas, il n'insiste pas, il a beau être malpoli, il n'est quand même pas du genre à réclamer la nourriture aussitôt arrivé chez des étrangers. Et de toute façon, son attention est retenu par autre chose, par l'environnement de campagne qui lui semble presque nouveau pour le coup. Ça fait du bien de sortir de la ville n'empêche. Bon, ce n'est pas dit qu'il le pensera toujours d'ici quelques heures, mais pour l'instant du moins, il trouve ça vachement cool. Même qu'il y va de ses réclamations à propos de son cheval, déclarant en vouloir un d'une couleur précise, alors qu'au fond il n'y connait rien et que ça ne change pas grand chose. Pourquoi alors? Peut-être parce qu'il ne peut tout simplement pas s'empêcher d'être chiant, d'une manière ou d'une autre. « Tu parles d'Hidalgo ? Fais gaffe, il arrive en deuxième position sur mon classement des films les plus magnifiques sur le domaine équestre. » Un air approbateur s'affiche aussitôt sur les traits du jeune homme. Hidalgo oui, c'était bien ça, ça lui revenait maintenant. Cameron affirmait que c'était son deuxième film favoris en matière de chevaux. « Oh...et c'est quoi le premier? My little pony? » Il ricana évidemment à sa propre -mauvaise- blague, qui n'était destiné qu'à l'embêter parce qu'il se doutait bien que ce n'était pas ça. Bref, le cowboy lui avait confirmé que la robe en question était paint overo. Intéressant, il allait essayer de le retenir. Paint ovairo. Paint oreo.

« Le petit garçon veut jouer aux cow-boys et aux indiens aussi ? » Qu'il se moque oui! Si ça se trouve, il serait un meilleur cowboy que lui. Après tout, il n'a peut-être pas d'expérience pour monter un canasson, mais il sait comme se démener avec les hors-la-loi. « Quoi? Ça aurait pu...y'a quelques semaines j'ai bien kidnappé quelqu'un en l'enfermant dans le coffre de la voiture. » Pas le genre d'information qu'il devrait partager aussi légèrement, mais si ça se trouve, le brun pensera que ce n'est qu'une autre de ses mauvaises plaisanteries. De toute façon, voilà qu'une donzelle s'en mêle, qualifiant Cameron de revenant. Niki sourit légèrement, donnant un coup de coude à son acolyte. « Je t'avais bien dit que t'avais une tête de déterré. » Ceci dit, il préfère le laisser s'occuper des familiarités. Après tout, il a l'air de connaitre ces gens. « Milady, auriez-vous la grâce de nous amener jusqu'au maître des lieux ? » Il ne peut s'empêcher de rouler les yeux. Milady? Avoir la grâce? Où il a apprit à parler le zouave, chez les colons? Pas le temps néanmoins de glisser son commentaire cette fois qu'un autre cowboy se mêle de la partie, le propriétaire des lieux si son impression est juste. Apparemment que Cameron avait choisi la pire journée pour venir et que les chevaux étaient presque tous occupés. Bravo hein. Niki lui lance d'ailleurs un regard de reproche, mais sans réel sérieux. Cowboy de pacotille oui. « Salut MacCree. Tant qu't'a un paint overo de robe alezane pour le p'tiot ici présent ça ira. » « J'ai pas d'paint, que des Quarter. Mais j'ai un alezan. » Langue étrangère. Cet échange sur les couleurs lui échappe encore une fois. « T'sais c'que t'veux toi. » C'est à lui qu'on s'adresse? Ah merde, qu'est-ce qu'il peut bien répondre à ça? Avoir l'air de savoir de savoir de quoi il cause, c'est l'important. « J'ai juste entendu que les mustang c'étaient les meilleurs. Il hausse légèrement les épaules. « Mais je vais prendre votre Quarter c'est pas grave. » Un cheval c'est un cheval, non? Enfin probablement pas, mais bon. Après quoi, ils rejoignent finalement les montures qui leur sont destinées. Machinalement, Niki s'approche de l'alezan, prudemment, parce que c'est un colosse quand même et qu'il n'a pas envie de le vexer ou l'effrayer, ça ne commencerait pas très bien. « J'espère que les chevaux m'aiment...» D'un geste délicat, il avance d'ailleurs la main pour lui grattouiller le front. « Tu sais mettre un licol ? » Un quoi? Ah...oui, ça. Il marque un temps, semblant réfléchir. « J'ai vu faire dans les films, mais j'ai jamais essayé...»

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