il a raison, tu t’en fou. agissement inconscient d’un inconfort quelconque provenant d’un détour serré sur une route inconnue. la carcasse crisse sur l’automatisme des gestes, tournant de volant sans contrôle. ce n’est pas ta vie. prise de sortie vers une illusion, une fiction. t’as beau revenir à ce battement de cils qui pourrait raisonner l’existence de cette tempête dévastatrice; il y a rien qui explique ta présence sur cette richesse familiale. la symbolique est bien plus prenante qu’une retrouvaille charnelle dans l’absence des parents. ce n’est pas une valse que tu sais danser et ça naît en palpitation visible sur les tempes. poursuivre les faux semblants en démangeaison intraitable au fond de l’esprit ou ériger les fondations d’un réalisme à suffoquer les signes vitaux. qu’est-ce que tu fais, l’emprise morte sur le fruit défendu. la cire brillante rendant tout faux. FAUX. t’es handicapé par tes pensés, sourd à chaque écho. douche glaciale des questionnements sans préjudice, tout en fierté. il impose son importance dans la courbe de chaque lettre, dans les torsions de sa langue, le claquement de ses porcelaines. tu fulmines sous la douche froide. l’impasse à la fuite improbable. les nerfs statufiés à son approche lascive, laissé pantin à ses doigts de maître. sa quête matérielle bien moins hypnotisante que cet interrogatoire tenu fermement. il se joue de toi, et tu le laisses faire. sans savoir quelle brûlure est la moins douloureuse.
garant d’un silence d’or, il laisse une brise fournir à tes rêves son parfum à tout jamais cicatrisé; il s’éloigne avec cette fumée dévastatrice. laissant l’impact d’un venin sillonner dans la moiteur de tes pattes. il sait. victime d’un accueil fermé et d’un mépris fortifié dans le béton. il ne lui a suffit que d’un drame pour rectifier ton attitude enfantine; pour raviver ce brasier sur lequel une poignée de sable a été jeté. - ça change quoi ? on s’est enculé mutuellement sans l’faire concrètement. mais comment tu t’es senti, noë, c’est ça la question. les pages restent collées, froissées. il te l’aurait demandé au-travers une conversation pixelisé que t’aurais laissé tes mots être décryptés. pomme essuyée pour abandonner son éclat, tes dents se perdent dans la chair sans essouffler la délectation de son corps en reflet sur ta cornée. la vraie faute religieuse n’saigne pas de ton coup de mâchoire, elle se fait féline sur le plan de travail. autour de quel pot que tu tournes ? qu’est-ce qui t’empêche de l’imposer à genoux creusé dans le bois. te faire mâle, au plus profond des râles. merde. revers de main utilisé pour chasser les gouttelettes d’eau fruité sur les lèvres, tu viens à t’approcher du délectable interdit. - tu m’poses la question ou tu t’poses la question ? trainé dans son ombre comme une évidence. vous savez tous les deux pourquoi vous êtes là. et pourtant, il y a toutes ces fioritures abandonnées sur le chemin : à s’y casser la gueule.
le pas lent, courte distance effacée pour mieux s’inviter entre ses genoux écartés. c’est ta place, entre ses jambes, pas derrière le comptoir à ranger des aliments qui pourraient bien chancir, pour le peu que tu t’en soucis. tu cesses l’intrusion uniquement lorsque ton bassin presse contre le plan, une main venant prendre appuie adjacent à sa cuisse. l’énergie court-circuite sans que t’y sois attentif. un atome de désarroi psychique en collision avec l’éros embrasé. tu plantes tes canines de nouveau dans le fruit, terminant la consommation par désintérêt en posant le début de trognon sur le comptoir. doigts collants, tu amènes ton pouce vers ton souffle pour le nettoyer de ta langue. tu le succède de ton index, puis de ton majeur d’une lascivité faussement inconsciente. si seulement tu n’avais pas planté tes billes dans les siennes. - t’as toujours envie d’me baiser, sterling ? les dés sont lancés en plissement impertinent des lippes. loin dans l’idée de vouloir perdre de nouveau cette proximité. tes paumes se collent à ses cuisses, les extrémités glissées légèrement entre la surface plane et son corps chaud. puis d’un coup des coudes vers l’arrière, tu l’attires dans ta direction. il peut bien tout cramer de sa clope; tu ne seras pas moins captatif.