Le vrai tombeau des morts est le cœur des vivants

Ivy & Mikkel

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Un mois que Mikkel a été enlevé par ceux qui se font appeler Béhémoth, un mois qu’il se remet de ses blessures infligées par ses types ou par leur piège, tous aussi bizarres les uns que les autres. Il se souvient parfaitement de cette voix même transformée, il se souvient de tout ce qu’il s’est passé dans les moindre détail. Il en rêve encore mais cela n’est rien comparé à ce qu’il ressent par le manque de Sorah, il le sait parfaitement qu’il lui avait dit qu’elle était libre de faire ce qu’elle veut mais il aurait pu croire qu’elle aurait donné au moins des nouvelles à Ivy mais aux dernières nouvelles, ce n’était pas le cas… à moins que…. à moins qu’Ivy lui mentait pour une raison qu’il ignorait. Mikkel avait repris le cours de ses affaires, il tentait tant bien que mal d’oublier ce qu’il pouvait ressentir pour la femme qu’il aime. Au fond, il le savait dès le départ, c’était voué à l’échec même si dans un sens dans ses bois, il a cru à un moment, c’était différent mais il a été enlevé, il a dû faire face à une chose à laquelle il ne croyait pas, enfin pas vraiment, il s’en foutait de ses types déguisés mais maintenant c’était devenu un des sujets qu’il abordait pour les retrouver.

Mikkel était sur la terrasse entrain de fumer, il faisait le vide alors que la maison tout le monde s'affairait à préparer le bal déguisé du soir. “Puccino, j’ai mis sur ton lit ton masque de ce soir mais aussi ton costume et ta chemise repassée. J’ai contrôlé les commandes du traiteur, tout est là, les serveurs ont été contrôlés et tout le monde a accepté l’invitation.” Mikkel tire sur sa cigarette “Merci Mila… c’est parfait, je vais aller dans le bureau et je te laisse gérer au pire, je pense que s’il y a quelque chose qui ne va pas Ivy sera là pour passer derrière.” Bien que Mikkel organisait cela, il n’aime pas ce genre de soirée mondaine et puis, il n’a pas la tête à faire la fête où même à rencontrer quelqu’un comme lui a suggéré un de ses amis quelques jours auparavant. Son téléphone en main, il regarde défiler les numéros pour tomber sur celui de Sorah qu’il sélectionne automatiquement… tentant de l’appeler mais une fois de plus ce fameux message qui résonne dans son oreille pour dire qu’il n’est plus attribué…

“Don Mikkel, il y a un colis pour toi” Mikkel se retourne pour regarder l’homme et le paquet, ses pas sont lourds alors qu’il prend le paquet venant regarder l’émetteur mais rien… Le bruit de ses pas résonne à nouveau le couloir qui le mène jusqu’à son bureau. Il pose le paquet sur son bureau puis il observe doucement le paquet avant de prendre de quoi l’ouvrir, à peine le carton, une odeur étrange se fait sentir Mikkel fronce les yeux avant de voir un sac noir fermé par un ruban rouge. Plus il regarde le sac, plus il a une mauvaise impression, une impression qui le prend aux tripes et pourtant… Pourtant ça ne devrait pas non ?.... Les mains sur le ruban, il le retire rapidement, venant ouvrir le sac. Son cœur vient d’exploser dans sa poitrine en voyant l’objet à l’intérieur, ses dents se serrent tellement qu’il en a presque mal à la mâchoire. Il fait quelques pas en arrière, glissant ses mains dans ses cheveux faisant non de la tête, non ce n'était pas possible, non pas elle...

Sa respiration est rapide, il essaie de se contrôler mais cette fois-ci, c’est au-dessus de ses forces, on venait de lui retirer la femme qu’il aime et il allait crier vengeance, certes pas ce soir parce qu’il ne pourra annuler cette soirée mais dés demain, il se rendra là-bas pour le tuer. D’un coup, il attrape un bibelot qu’il vient balancer contre la fenêtre qu’Ivy avait déjà brisé quelques semaines auparavant. Il attrape tout ce qu’il se trouve sur le meuble à côté de lui, balançant tout dans un fracas hors du commun. Le bureau se change en un champs de bataille alors que Mikkel est entrain de tout casser, rien n’a de sens, elle n’avait rien fait de mal que d’appartenir à cette famille. Il le sait cela vient de son père… et c'est ce qui le met hors de lui, son sang est entaché par la mort de Sorah. Il attrape le carton pour le serrer contre lui alors qu’il s’écroule au sol, au milieu des débris alors que les larmes roulent sur ses joues mélangées entre ce sentiment de tristesse et de haine envers le père de Sorah. Aujourd’hui, il était libre…. Demain il est mort… Il maintient le carton, il est hors de question que quelqu'un voit cela, que quelqu'un lui retire ce carton, il le serre à en avoir mal au bras alors qu'à l'intérieur de lui... il est brisé.

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