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• @charles buchanan •

La journée a été longue, éprouvante, et Tony est épuisée. Ces derniers jours elle n’a eu que des clients irrespectueux, des clients qui n’ont pas voulu respecter les règles et c’était la troisième fois qu’elle se faisait toucher en dansant sur la petite estrade qui lui était attitrée. Elle aimait danser, elle avait toujours eu cette passion, mais jamais elle n’aurait pensé un jour se retrouver à danser dans ce genre d’endroit avec aussi peu de vêtement ; mais cela paye bien. Tony avait longtemps hésité lorsqu’on lui avait proposé de faire cela, elle n’avait pas voulu se lancer dans ce genre de choses, et pourtant là voilà cinq ans plus tard à toujours faire le même travail. Elle danse face à des hommes pour la plupart désespérés de trouver l’amour ou bien une femme qui les satisfait. C’est sans doute cliché, mais ce sont des hommes d’affaires, souvent encore vêtus de leurs costumes de boulot qui viennent se rincer l’œil. L’avantage à travailler dans un tel endroit, c’est que, d’ordinaire, ils ne peuvent pas toucher les femmes qui y travaillent, du moins celle qui y danse. Bien sur il y a toujours des mains baladeuses pour les serveuses, des gestes indécents mais bien souvent elle en est épargnée. Mais pas cette semaine. Cette semaine elle les collectionne les hommes sans respect, les hommes qui pensent qu’ils ont le droit à tout simplement parce qu’ils payent. Alors lorsque Tony finit son shift, elle ne se sent pas bien et elle arrive à peine dans les vestiaires qu’elle libère le contenu de son estomac dans les toilettes les plus proches. Elle ferme les yeux quelques secondes avant de se relever. Elle se brosse rapidement les dents et va se rhabiller, enfilant un jean et un hoodie un peu oversize. Tout ce dont elle a envie c’est de s’enfermer chez elle, d’oublier cette journée et celle qui ont eu lieu avant.

Pourtant ses pas la mènent inconsciemment jusqu’à cet appartement qu’elle commence à connaître un peu trop, celui de Charles. Charles, cet homme plus âgé qu’elle, cet homme qu’elle a rencontré dans un bar il y a quelques semaines et qui a réussi à la faire se sentir vivante le temps d’une nuit. Elle ne connaît pas le brun, pas vraiment, elle connaît simplement cette sensation qu’il réveille en elle, ce désir et ce plaisir qu’il lui amène et tout ce qu’elle veut à cet instant, c’est se sentir vivante. Si cela a commencé par une simple nuit entre eux, c’est pourtant devenu l’histoire de plusieurs par la suite. Si ce n’est pas elle qui revenait vers lui, c’est lui qui frappait à sa porte. Elle gravit alors les marches de son appartement rapidement et frapper à la porte, les mains légèrement tremblantes. Elle a besoin de sentir son corps contre le sien, elle a besoin de se sentir vivante, de se sentir désiré par un homme qui n’est pas un de ceux qui traînent dans le club ou elle travaille.

Il ne faut que quelques secondes pour que le visage de Charles apparaisse derrière la porte. Il est beau le brun, vraiment beau avec sa barbe bien taillé, ses lèvres légèrement rosées et ses yeux bleu océan qui se pose immédiatement sur la jeune femme face à lui. Tony sait qu’elle ne pourrait jamais avoir un homme comme lui autrement que simplement dans son lit. Sans réfléchir, sans même attendre une seconde, elle laisse tomber son sac dans l’entrée et se hisse sur la pointe des pieds pour venir prendre possession de ses lèvres, laissant sortir toute sa frustration de la soirée et des jours précédent. Ses bras se passent autour de son cou et lorsqu’elle se sent un peu à cours de souffle elle se recule simplement de quelques centimètres, plantant son regard dans celui océan de l’homme. « I need to feel you… » Dit-elle simplement, faisant glisses ses mains pour venir effleurer sa peau sous la lisère de son t-shirt.

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• @tony sterling •

Trois jours. Ça faisait trois jours que ça lui jouait dans la tête, à Charles. La confirmation que Bella commençait à refaire sa vie. Sans lui. Qu'à cause de lui, tout ce qu'il avait toujours rêvé d'avoir avec elle n'existait plus. Parce qu'il avait pris les décisions qu'il avait prises, avait fait des choix qui allaient à l'encontre de tout ce qu'il aurait voulu avoir avec Bella. Par sa propre faute, l'espoir d'un jour retrouver sa Bella devenait de plus en plus mince. Si déjà le travail l'empêchait de dormir correctement, ces nouvelles pensées qui hantaient son esprit étaient assez pour l'empêcher de dormir complètement. Il commençait à être moins alerte au travail, et il avait un gros cas devant la cour qui arrivait à la fin de la semaine, alors il faudrait qu'il réussise à dormir au moins un peu. Mais il en était incapable. Ça faisait des heures qu'il était assis sur le sofa à essayer de fermer les yeux pour s'endormir, vêtu d'un pantalon de jogging gris et un t-shirt marine quand un petit son provenant de son système de sécurité l'avisait que quelqu'un venait d'entrer dans l'ascenseur montant à l'étage de son penthouse. Il s'était relevé du sofa pour aller jeter un coup d'oeil aux écrans, car c'était inhabituel qu'il y ait de l'activité dans l'immeuble à cette heure. Par précaution, qu'il se disait. Ce qu'il vit dans ses écrans n'avait rien de dangeureux. Au contraire. C'était probablement une des seules bonnes choses qu'il avait dans sa vie en ce moment, Charles. Sur ses écrans se trouvait la jeune Tony et ses airs irrésistibles.

Il n'avait pas l'habitude qu'elles reviennent, les femmes. Il mettait toujours les choses au clair dès le départ, qu'elles n'auraient jamais de lui plus qu'un soir. Cette exclusivité, elle avait toujours appartenu à Bella, et c'était quelque chose à laquelle Charles tenait beaucoup. Mais Tony, elle était différente. Dès le premier soir, il l'avait su. Probablement qu'au moment ou il avait posé son regard sur elle, il l'avait su. Avec Tony, Charles il se laissait aller plus qu'il l'avait fait depuis Bella. Il n'avait pas l'impression d'avoir à toujours porter la façade qu'il portait en permanence depuis trop longtemps. C'est comme si elle avait tout de suite vu à travers son jeu.

Le beau brun s'était dirigé vers la porte quand il la vit sortir de l'ascenseur - elle avait eu le temps de frapper avant qu'il aille ouvrir. Il lui avait fait un peu d'espace pour qu'elle puisse entrer dans l'appartement, mais alors qu'il refermait la porte derrière elle, elle avait laissé tomber son sac et s'était emparé de ses lèvres sans attendre. Comme s'il était une veste de sauvetage, elle s'était attachée à lui. Un baiser court, mais essoufflant. Juste assez pour éveiller le corps et l'esprit de Charles. Elle s'était détachée de lui un peu pour glisser ses mains sur le bord de son chandail. « I need to feel you… » qu'elle lui avait dit simplement. Il n'en fallait pas plus pour que Charles dépose à nouveau ses lèvres sur celles de Tony.

Ces lèvres pulpeuses, encore un peu humides de son gloss sucré, s'étaient ouvertes au contact de celles de Charles, la langue chaude de celui-ci se mettant à chercher la sienne. Il avait glissé une main vers les fesses de la brunette pour habilement la soulever sur lui. En moins de deux, il l'avait plaquée contre le mur de la porte, son autre main glissant sur le visage de la belle, puis sur son cou, pourvenir ensuite se faufiler sous son chandail. L'effet qu'elle avait sur lui se faisait déjà bien sentir - avec Tony, il n'en fallais jamais beaucoup pour que son pantalon devienne plus serré. Le corps chaud de la jeune femme contre le sien, ce soit, il avait l'impression que ça allait lui faire exploser la tête. « Fuck, you're killing me. » qu'il grogna entre ses dents, toujours contre ses lèvres. Charles avait resseré son emprise sur Tony et l'avait détachée du mur pour l'emmener vers le comptoir de l'îlot de cuisine, sur laquelle il la déposa. Il détacha enfin ses lèvres de celles de la brunette pour lui retirer son hoodie. Il était pressé, le brun. Pressé de pouvoir passer ses émotions et ses frustrations sur ce petit jouet fait de chair couleur mélasse auquel il s'était attaché.

Il avait posé sa main entre les seins de la jeune femme et l'avait doucement poussée pour qu'elle se couche sur le comptoir de marbre noir et froid. Il lui avait retiré ses jeans, savourant chaque secondes, incapable de détacher son regard d'elle. Bon sang qu'elle était belle. Pure et délicate comparé au monstre qu'il était devenu. « Tell me again... » qu'il avait dit en déposant un baiser humide sur son abdomen, puis un autre, et encore un autre, remontant lentement vers ses seins, puis un autre dans son cou. « Tell me you need me, baby. » qu'il murmura, presque suppliant, contre le cou de la belle. Il avait besoin de cette validation, ce soir. De savoir qu'il n'y avait personne d'autre que lui, à ce moment.

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• @tony sterling •

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Les prochaines heures s'étaient embrouillées dans son esprit, et à travers les orgasmes et la transition progressive qu'ils avaient fait vers le lit, Charles avait perdu la notion du temps. Et puis ils s'étaient endormis, complètement épuisés et assouvis. Elle était encore dans ses bras, contre son torse, quand il s'est réveillé quelques heures plus tard. Il avait repoussé quelques mèches frisées du visage de la belle, dévoilant son visage endormi. Elle avait l'air si paisible, juste là. Comme un ange contre lui. Le contraste était alarmant entre sa pureté à elle et ses démons à lui. Ce qui était alarmant, aussi, c'était à quel point il était bien, quand Tony était là. Pendant un petit moment, avec elle, il oubliait toutes les horreurs de sa vie et il pouvait respirer. Et ça, ça le terrifiait. Parce que tout ce qu'il connaissait d'elle, c'était son nom.

Charles avait retourné la tête pour regarder l'heure sur son cellulaire; 4h18. Il s'était passé la main sur le visage et s'était lentement détaché de Tony pour ne pas la réveiller, puis il s'était levé du lit. Dans la pénombre, il mit un bas de pyjama et se difigea lentement vers le patio de la chambre. Il s'était enfoui dans une des grosses chaises extérieures, les yeux sur la lune. Les sons sourds provenant de la vie nocturne de Steattle sous leurs pieds était juste assez pour bloquer les mauvaises pensées qui parcouraient son cerveau la nuit, alors il se permit de pousser un petit souffle.

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• @charles buchanan •

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Cette nuit-là, Charles et Tony avaient couché ensemble plusieurs fois, sur le canapé, dans le lit, avant qu’ils ne finissent par s’allonger l’un à côté de l’autre, le souffle court. Tony avait rapidement essuyé une larme de sa joue alors qu’elle se tournait pour s’installer dans une position plus confortable et espérant que Charles n’ait rien remarqué. Il n’est pas doux, pas tout le temps, mais c’est ainsi que Tony se sent vivant, mais qu’elle se punit aussi dans un sens. Son esprit avait vagabondé un peu alors qu’elle avait senti Charles s’assoupir derrière elle. Elle s’était tournée pour le regarder dormir quelques minutes avant de finalement s’endormir elle aussi.

A son réveil, le lit est vide, froid, et la gorge de Tony se serre. Elle sait que Charles et elle ne font pas dans l’affection, qu’ils n’ont jamais vraiment de conversations après leurs nuits et qu’ils sont encore moins dans l’idée de passer du temps ensemble, mais une partie d’elle aurait aimé que les choses soient différentes. Tony s’est alors redressé, gardant le drap enroulé autour d’elle avant de partir à la recherche de ses affaires. Elle trouve rapidement ses sous-vêtements, son jean, mais aucun signe de son pull. C’est alors qu’elle remarque Charles, assis sur la chaise sur le patio à quelques mètres d’elle. Elle contemple l’idée d’aller lui parler, de tenter de changer les choses, mais une petite voix en elle lui dit qu’il ne veut sûrement que ses fesses et rien d’autre. Elle essuie alors une larme qui coule le long de sa joue. Elle a oublié, le temps de quelques heures, mais tout ce qu’il s’est passé la veille lui revient à la figure de plein fouet. Elle renifle un peu, ravalant ses autres larmes et repart à la recherche de son pull. « Fuck, come on! » Jure-t-elle pour elle-même. C’est alors qu’elle remarque Charles, se tenant debout dans l’entrée du patio. Elle ne pourrait pas partir sans qu’il la voie, pas cette fois-ci. « I can’t find my fucking hoodie. I’ll be gone as soon as I put my hand on it. » Dit-elle simplement en resserant le drap par dessus sa poitrine nue, sans deposer son regard sur le brun.

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• @tony sterling •

C'est les reniflements de la belle brune derrière lui qui l'avait sorti de ses pensées sombres - il s'était lentement retourné la tête, la voyant marcher à travers le penthouse. Is she crying? Why is she crying again? qu'il se demandait. Encore. Parce qu'il l'avait vu verser une larme un peu plus tôt dans la nuit, après leurs ébats. Il avait préféré ne rien dire, pour ne pas la mettre encore plus mal, mais ça l'avait un peu boulversé de la voir verser une larme. Il n'avait pas pu se sortir de l'esprit que c'était probablement sa faute. Et là, elle reniflait, ce qui lui indiquait qu'elle pleurait à nouveau. Il s'était relevé de sa chaise et s'était approché de la porte patio déjà ouverte pour l'observer un petit moment. Elle semblait être à la recherche de ses vêtements, tenant d'une main un drap autour de son corps avec fermeté, et ses jeans dans l'autre main. « Fuck, come on! » qu'il l'avait entendu jurer. Il s'était accotté sur le cadre de la porte, ses yeux toujours posés sur elle. Elle n'avait définitivement pas l'air bien, sa belle Tony. Et quand elle finit par réaliser qu'il se tenait là, devant elle, à la regarder, elle eut l'air d'une brebis prise au milieu de la route.  « I can't find my fucking hoodie. I'll be gone as soon as I put my hand on it. » Ça lui avait fait un pincement au coeur, à Charles. Parce qu'à toutes les fois qu'elle venait chez lui, chaque fois un peu plus, il avait envie qu'elle reste. C'était pas dans leurs habitudes, et pourtant. Normalement, l'un deux partait un catimini au milieu de la nuit. C'était ce qui semblait être les termes de leur entente non verbale.

Mais là, il voulait qu'elle reste.
Il voulait qu'elle reste là, avec lui, ce soir.

Pourquoi ce soir et pas les autres? Ça il ne le savait pas. Mais il ne voulait pas qu'elle partes. « Oh for fuck's sake... » qu'il avait juré pour lui même. Sans vraiment réfléchir à ses actions, il s'était dirigé vers un des tiroirs de sa commode et avait prit un de ses t-shirts, puis, le brun était allé rejoindre Tony qui était encore à la recherche de son hoodie. Il l'avait doucement arrêtée, une main sur l'épaule, avant de se placer devant elle. Charles lui montra le t-shirt qu'il tenait entre ses main. « ... put this on, we'll find your hoodie later. » qu'il lui dit d'une voix douce, mais rauque. Et puis, au moins, si elle partait quand même, il aurait la satisfaction de savoir qu'elle aurait une petite partie de lui avec elle. Charles, you egotistical, self centered, selfish asshole. qu'ils se dit à lui-même. Parce qu'au fond, n'était-ce pas ça qu'il voulait? Qu'elle soit seulement à lui, et que ce soit à lui qu'elle pense quand elle est seule dans son lit, le soir. Que ce chandail lui rappelle qu'il était là, et qu'il y serait toujours un peu, pour toujours. Ou bien est-ce que c'était simplement un chandail.

Le bel avocat avait retiré la main de Tony de sur l'amas de drap qu'elle avait entre les mains pour qu'elle relâche sa poigne sur le morceau de tissus, le faisant tomber à ses pieds. Il aurait pu faire glisser ses yeux plus bas, sur son corps nu. L'objectifier. Mais au lieu de ça, il l'avait simplement aidé à enfiler le gaminet. Puis il avait doucement replacé ses cheveux. Ce n'est qu'à se moment qu'il s'est permis de baisser ses yeux. Bon sang qu'elle était belle dans son chandail, avec le logo de Harvard lui tranversant la poitrine, le bas du chandail couvrant à peine ses fesses. Il avait prit une des petites bouclettes de Tony entre le bout de ses doigts. « You don't have to go. » qu'il lui dit, un peu absent, jouant avec la mèche. Il n'avait pas l'habitude de chercher ses mots, Charles. Il était toujours en contrôle, de tout. Et il cherchait à lui faire comprendre qu'elle n'avait pas besoin de partir comme elle le faisait toujours, ou qu'il le faisait quand ils étaient chez elle. « Stay. » qu'il finit par dire, posant son regard dans celui de la belle. I need you to stay, qu'il aurait voulu dire. Mais pourquoi il avait besoin qu'elle reste, au fond?

Le beau brun s'était penché pour ramasser le drap tombé par terre et d'un coup de bras habile, il l'avait envoyé valser sur le lit. Puis, il avait prit les jeans de Tony pour les déposer sur une chaise. Finalement, il lui avait pris la main pour l'entrainer vers le balcon ou il se trouvait un peu plus tôt. Il prit place dans la grosse chaise avant de guider la belle vers ses genoux. C'était une soirée humide, mais il s'en foutais - il la voulait près d'elle, sur elle, contre son torse tatoué, dans son chandail d'université. Une vraie vision.

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• @charles buchanan •

Elle ne sait pas vraiment ce qui lui prend Tony à se sentir aussi mal, à ressentir quelques larmes coulées sur sa joue alors qu’elle déteste cela. Elle deteste qu’on la voit dans cet état, encore plus devant Charles, l’homme avec qui elle ne fait que coucher de temps en temps et, avec qui, elle n’a pas vraiment d’autre relation. Ils ne se connaissent pas Charles et Tony et pourtant plus elle vient le retrouver, plus elle partage son lit plus elle se dit qu’elle aimerait peut-être que ca change. Une partie d’elle s’attache et à envie d’en savoir plus sur l’homme qui lui donne tant de bon temps, et l’autre partie d’elle a simplement envie de tout arrêter et de continuer sans s’attacher. Elle sait que si elle s’attache, si elle fait rentrer le brun dans sa vie, si elle lui donne une chance de vraiment la connaître, il ne fera que finir par la faire souffrir et elle n’est pas prêt pour cela. La vérité c’est que Tony a trop souffert dans sa vie, et que c’est pour cela qu’elle vit ainsi, avec des coups d’un soir (même si depuis que Charles est entré dans son lit elle n’a eu personne d’autre), sans s’attacher, en faisant semblant de ne pas se soucier de quoi que ce soit. Tout est tellement plus simplement lorsqu’il n’y a pas à attacher, lorsqu’elle ne tient à personne. Charles fait pourtant petit à petit sa place dans sa vie, en plus de son lit, mais elle ne s’en rend pas compte, pas encore. Elle est donc prête à partir, comme d’habitude et se met à la recherche de ses habits. Elle est pourtant incapable de mettre la main sur son hoodie et cela ne rend pas les choses plus simples qu’elle aurait voulu filer sans que Charles ne la voie, ça aurait été bien plus simple.

« Oh for fuck's sake... » Lui répond Charles lorsqu’elle lui dit simplement qu’elle partira dès qu’elle aura son pull. Elle fronce les sourcils à sa réaction et soudain il y a quelque chose dans son regard qu’elle n’a jamais vraiment remarqué auparavant, quelque chose de nouveau dans son regard. « ...put this on, we'll find your hoodie later. » Ajoute l’avocat en présentant un hoodie aux couleurs d’Harvard. Bien sûr qu’il sort d’Harvard, un autre géni de plus alors qu’elle n’est qu’une nana qui tente de survivre avec un job dont elle n’est pas forcément fière. Elle ouvre la bouche pour répondre quelque chose mais la main de Charles se pose sur la sienne qui tient le drap, lui faisant lâcher alors que les yeux de la métisse se posent dans ceux de Charles. Il lui enfilait doucement le hoodie, son regard restant dans le sien, et pas sur son corps simplement vêtu d’une culotte. Elle se laisse faire, doucement alors que quelques secondes de silence s’installent entre eux. « Thanks. » Répond-elle simplement, essayant de reprendre un peu de consistance, ne voulant pas montrer ses faiblesses devant Charles. Alors qu’elle est prête à se séparer de lui, il vient cependant remettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille et doucement jouer avec une autre. Le cœur de Tony s’emballe dans sa poitrine alors que ses yeux descendent quelques secondes sur ses lèvres rosies. Elle a envie de l’embrasser, mais pas de l’embrasser pour qu’ils finissent au lit, simplement un baiser tendre.

« You don't have to go. » Encore une fois les paroles du brun la surprennent. Does he want to stay? Se demande Tony. « Stay. » Son coeur s’emballe une nouvelle fois alors qu’un petit sourire apparaît sur les lèvres de la métisse. Elle n’a pas envie de rentrer chez elle, elle a envie de rester avec lui, contre lui. « Okay. » Dit-elle simplement alors qu’il l’entraîne vers le patio. Il s’installe sur une chaise et rapidement elle finit sur ses genoux, un endroit ou elle se sent bien. Elle ferme les yeux quelques secondes, sa main jouant avec les doigts de Charles avant qu’elle ne dépose son regard dans la sien. « So… Harvard huh? You genius or something? » Demande-t-elle sans vraiment savoir pourquoi. La vérité c’est qu’elle est curieuse et que cela l’intéresse même si cela ne fait que creuser le fossé entre leurs deux mondes si différents.

Elle regarde la vue quelques instants, écoutant la réponse de Charles avant d’hésiter quelques secondes mais son estomac est plus rapidement qu’elle. Il fait un bruit et elle se mord doucement la lèvre. Elle n’a pas mangé depuis la veille au midi. « You know, I make some killer pancakes. » Quitte à rester, autant en profiter non? Avant qu’il ne découvre vraiment qui elle est et qu’il ne veuille plus jamais la revoir.

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• @tony sterling •

Elle était si belle, là devant lui. Ses longues jambes infinies, sa peau de mélasse, et ses yeux... ses yeux enivrants. Et tout ce qu'il voulait, c'était de la garder avec lui un peu plus longtemps. Alors quand elle avait accepté de rester, Charles se sentit relaxer un peu. Il aurait voulu la prendre dans ses bras et l'enlacer,  Ça ne faisait pas partie de leur routine, ce genre de comportements, ces attentions particulières qu'on réservait normalement aux gens qui n'étaient pas que de passage... mais le beau Charles, il commençait à se dire qu'elle n'était pas de passage dans sa vie, la belle Tony. Pourtant, il ne connaissait rien d'elle. Il ne savait pas son nom de famille, ni ce qu'elle faisait dans la vie, et il connaissait encore moins sa glace favorite ou son film de prédilection. Mais cette nuit, pour une raison qu'il ne pouvait pas expliquer, il voulait qu'elle reste, et il semblerait qu'elle aussi, c'était ce qu'elle voulait.

Elle était assise sur ses genoux, réchauffant son torse dénudé avec la chaleur qu'elle dégageait. Il avait le regard posé sur l'horizon, Charles, et son corps était complètement détendu, ce qui était très rare pour lui. Est-ce que c'était le résultat des heures d'intimité sexuelle qu'il venait d'avoir avec Tony, ou bien, est-ce que c'était simplement elle, sa présence, sa proximité à cet instant? Il avait une main posée sur le bas de son dos, sous son chandail, glissant lassement ses doigts sur sa douce peau. Il avait fermé les yeux juste un court instant, profitant de ce petit éclat de paix dans la noirceur. C'est Tony qui avait fini par rompre le silence. « So… Harvard huh? Are you genius or something? » Il avait soufflé un rire sourd, un petit sourire apparaissant au coin de ses lèvres. Il avait ouvert les yeux et avait posé son regard bleu dans celui de la belle. « I can assure you I'm no genius. » qu'il avait dit avec une pointe d'humour, mais aussi un fond de tristesse. Il n'avait pas choisi Harvard. On avait choisi Harvard pour lui. Parce que les Buchanan, ils allaient à Harvard, pas à Yale comme Charles l'aurait voulu. Le bel avocat avait fait glisser les doigts de sa main libre sur les lettres bourgognes qui étaient imprimées sur le chandail gris, à travers la petite poitrine de la belle Tony, un peu perdu dans ses pensées. « My dad was a very generous donor, so, I would have had a spot there even if I was clinically braindead. » Il ne savait pas vraiment pourquoi il lui disait ça, Charles. Il n'avait pas l'habitude de s'ouvrir aux gens. Et pourtant, il avait continué. « So I followed his steps and I went to law school at Harvard. » Au fond, ça ne lui avait pas vraiment dérangé, parce que tout ce qu'il avait voulu, c'était de devenir avocat. L'endroit ou il allait étudier pour le devenir, c'était pas une priorité. «  All I wanted to do was to change the world. » qu'il dit, posant à nouveau ses yeux sur Tony, qui elle regardait l'horizon, quelques unes de ses bouclettes bougeant au gré du vent léger. Breathtaking, qu'il se disait. Il resserra doucement sa poigne sur elle, la rapprochant un peu plus de lui.

Elle sembla vouloir prendre la parole, mais tout ce qu'on entendit, ce fut son estomac. Elle avait semblé gênée, mais Charles avait eu un réel éclat de rire, puis posa ses yeux sur elle. « You know, I make some killer pancakes. » Il hocha doucement la tête, parce que lui aussi, il avait faim. « Pancakes sound like an absolute dream. And if they really are killer, it wouldn't be such a bad way to go... » qu'il avait dit doucement, portant ses lèvres à la joue de la jeune femme pour y déposer un doux baiser. Pourquoi il avait fait ça, il ne savait pas. Mais il en avait eu envie, alors il l'avait fait.

Puis, il l'avait aidé à se relever et ils s'étaient mis en route vers la cuisine dans laquelle ils avaient commencé leur aventure un peu plus tôt. Un petit sourire était apparu sur ses lèvres quand il vit le hoodie de Tony au pied de l'îlot. « Mystery solved. » qu'il dit, balançant nonchalament le gaminet sur une chaise. C'est pas comme si elle en avait besoin maintenant, qu'il se disait. Il avait fait un geste de la main indiquant la totalité de la cuisine. « My kitchen is your kitchen. Open anything you need. And if there's anything missing, I'll have my assistant go get it. » Il n'avait pas vraiment cuisiné depuis un moment, Charles - pas qu'il était mauvais, loin de là. Il avait plutôt l'habitude de commander à manger. Avant, c'était Bella qui faisait à manger, parce qu'elle était absolument formidable derrière les fournaux, mais après le divorce, il n'en avait jamais vraiment eu envie, parce que ça lui rappelait toutes ces soirées à manger jusqu'à en exploser et rire jusqu'à en pleurer, qui ensuit lui rappellait tous ces soupers qu'il avait mangé froid, ou tout simplement manqué. Jusqu'à ce qu'elle arrête de lui faire à manger. Il avait secoué la tête, comme pour sortir de ses pensées, Charles, et il était allé chercher son portable et s'était installé à l'îlot. Tant qu'à être réveillé, aussi bien être productif lui aussi.

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• @charles buchanan •

Tony n’aime pas être vulnérable, elle n’aime pas montrer ses faiblesses devant les gens, encore moi devant des gens comme Charles. Avec lui elle aime se perdre, oublier et pourtant il y a des moments où le fait de se sentir voulu, de se sentir belle avec lui la fait se sentir overwelmed et c’est exactement ce qui se passe avant qu’elle ne s’endorme à ses côtés, et ce qui se passe encore quand elle se réveille. Elle n’aime pas pleurer devant les gens alors elle ravale ses larmes du mieux qu’elle peut en cherchant son hoodie. Pourtant rapidement Charles la remarque, il la voit être vulnérable le temps de quelques secondes mais il ne relève pas, et pour cela elle lui en est vraiment reconnaissante. Au lieu de cela, il va attraper un hoodie à lui et vient doucement, sans aucuns gestes bruts l’aider à l’enfiler. Elle ne peut s’empêcher de sentir l’odeur si rassurante, celle qu’elle aime tant, provenant du pull, celle de Charles. A sa plus grande surprise, il lui demande alors de rester, et sans vraiment réfléchir, elle accepte d’un mouvement de tête. Elle le suit dehors, vers le grand patio accolé à l’appartement de l’avocat et elle s’installer sur ses genoux, passant ses bras autour de son cou, ses doigts jouant doucement avec la base de ses cheveux. Il est magnifique Charles, juste là, torse-nu avec ses tatouages. Elle se mord doucement la lèvre alors que les doigts du brun se glissent dans le bas du dos de Tony et effleurent sa peau, la faisant frissonner.

Curieuse, elle lui demande alors si il est un génie en remarquant le nom sur le hoodie qu’il lui a donné. Harvard. Elle est bien loin de tout cela elle, bien loin de ce monde dans lequel il semble vivre. Il suffit de regarder la taille de son appartement pour remarquer que, de toute façon, ils ne viennent pas du même monde. Elle écoute Charles rire légèrement, affichant ce sourire qu’elle aime tellement sur ses lèvres. « I can assure you I'm no genius. » But you’re probably a LOT smarter than I am, pense-t-elle. « My dad was a very generous donor, so, I would have had a spot there even if I was clinically braindead. So I followed his steps and I went to law school at Harvard. » Law school… Il n’est définitivement pas débile en tout cas. « All I wanted to do was to change the world. » Elle pose son regard dans le sien, le voyant déconnecter pendant quelques secondes. « Are you? » Elle sourit tendrement. « Changing the world I mean. » Parce qu’elle l’imagine bien Tony, à changer le monde, à defendre les gens, à les sauver alors qu’elle elle tente de survivre de jour en jour. Elle se perd dans ses pensées quelques secondes, pensant à quel point ils sont différents, à quel point ils ne devraient même sûrement pas se connaître ou avoir croiser la route l’un de l’autre. Pourtant, elle s’attachait à lui Tony, elle le sait, elle le sent et elle se connaît assez pour s’en rendre compte.

Elle allait reprendre la parole quand son ventre se manifeste bruyamment, faisant remarquer qu’elle a faim. Et ce qui suit fait rater un battement au cœur de Tony. Charles rit, sincèrement, et ca fait quelque chose à la brune. Elle rit légèrement aussi avant de lui avouer être doué pour faire des pancakes. « Pancakes sound like an absolute dream. And if they really are killer, it wouldn't be such a bad way to go... » Elle ne peut s’empêcher de rire un peu à nouveau. Elle n’a jamais rit avec Charles, jamais vraiment et pourtant ce matin tout semble tellement différent. Après tout, c’est la première fois qu’ils en passent un ensemble. « I’ll try not to kill you though. » Ajoute-elle. A sa plus grande surprise, les lèvres du brun se déposent alors sur sa joue, chose qu’il n’a jamais fait jusqu’à maintenant. Tellement de choses sont différents entre eux aujourd’hui… Et Tony ne sait pas comment le gérer.

Alors sans réfléchir, ne voulant pas réfléchir, elle le suit jusqu’à la cuisine, gardant sa main dans la sienne. « Mystery solved. » Annonce Charles en attrapant le hoodie de Tony par terre près de l’îlot de la cuisine. Mais la vérité, c’est que Tony n’a plus envie d’enlever celui du brun, elle se sent bien dedans. Elle laisse échapper un léger sourire et prend le pull dans sa main. « Thanks. But I think I’ll keep your for now. » Répond-elle en ayant l’air confidente alors qu’elle ne l'est pas tant que cela. « My kitchen is your kitchen. Open anything you need. And if there's anything missing, I'll have my assistant go get it. » « Your assistant?! » Elle fronce les sourcils. « Of course you have an assistant. I mean… Just look at the size of your place. » Dit-elle plus pour elle que pour Charles. Deux mondes différents. Cela lui saute aux yeux encore une fois. Tony se tourne alors pour tourner le dos à Charles et fouille dans les placards, sortant les ingrédients pour faire les pancakes, et laissant apparaître son sous-vêtement sous le hoodie. Elle place tout sur le comptoir et commence à tout mixer dans un bol avant de sortir une poêle. « Do you have any mapple syrup? Or chocolat to put on it? »